28 février 2011, Paris, Congo Brazzaville : Le Pétrole ne coule pas pour les pauvres

Christian Mounzeo, de la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme, au Congo et Brice Mackosso, de la Commission Justice et Paix Pointe Noire sont à Paris au Secours Catholique, pour la 5e conférence internationale de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE). Le journaliste Xavier Harel qui intervient également est très critique sur l'ITIE, "un échec", concernant les progrès en terme de transparence sur l'argent du pétrole et insiste sur la loi votée au USA, "Dodd–Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act" qui pourrait obliger à partir de 2012 les multinationales côtées à Wall Street à rendre public le détail par pays de leurs bénéfices. La discussion porte beaucoup sur l'utilisation de l'argent une fois au budget. Les représentants de la société civile congolaise parlent plus d'évaporation que de corruption. Malgré quelques progrès l'argent n'arrive toujours pas à la population. Les investissements restent très faibles dans la santé, l'éducation, pour l'eau et l'électricité.

26 février 2010, "Ali Ben Bongo dégage !" à la manifestation Anticoloniale

Grosse journée anticoloniale et de soutien aux peuples africains en lutte contre les dictatures. Symboliquement fort, une vingtaine de policier-ère-s en civil défend l'accès au Bien Mal Acquis d'Ali Ben Bongo au 21 rue de l'Université à Paris, un bien valant 100 Millions d'Euros, spoliés, avec le reste de l'argent du pétrole, au peuple gabonais vivant dans la misère, sous le regard complaisant de l'armée française à Libreville. Les policiers se cachent derrières les banderoles. Il y a là des gabonais-e-s en colère, des membres de Jeudi Noir, de Survie, de Sortir du colonialisme et des Verts. Au Gabon, la difficulté reste surtout l'absence d'opposition politique sérieuse et reconnue, pour aller vers une démocratisation. Le perdant de l'élection-mascarade de 2009, qui avait sans doute gagné, devenu opposant principal, Mba Obame, n'a pas un soutien très fort à cause d'un passé très ambigüe dans le régime d'Omar Bongo. La responsabilité de la Françafrique reste déterminante dans l'évolution de la situation pour le peuple gabonais.

25 février 2011, concert de la Semaine Anticoloniale à Aubervilliers: Tony Allen, Fatoumata Diawara...

Je suis là, ici à Aubervilliers, à l'Espace Fraternité, pour vendre des livres contre la Françafrique. Je viens d'apprendre que Michèle Alliot- Marie pourrait dégager ce dimanche du Ministère des Affaires Étrangères du gouvernement à cause de la politique française de soutien de la répression des peuples. Ça fait plaisir de comprendre que le Président de la République a de moins en moins de fusibles à sa disposition pour continuer à faire alliance avec son réseau de dictateurs sanguinaires. C'est une bonne soirée qui se termine sur une improvisation très 'anticoloniale'. Il y a de nombreux musicien-ne-s, impossible à citer tous-te-s, dont le bassiste Hilaire Panda au côté de Tony Allen et Fatoumata Diawara. Il y a aussi la jolie saxophoniste qui me déconcentre et attire un peu trop mon regard.

20 février 2011, semaine Anticoloniale à Paris: Eva Joly et Stéphane Hessel

Je rentre un peu dans le jeu de la personnalisation dans le combat politique, je ne devrais pas, c'est un compromis avec la Société du Spectacle. La Fondation Frantz Fanon, a décerné le Prix Frantz Fanon valorisant l’action d’un anticolonialiste à Stéphane Hessel. Eva Joly, qui est allé au Forum Social Mondial à Dakar, fait ensuite une conférence sur l'accaparement des terres en Afrique et en particulier au Sénégal. Eva Joly condamne également une fois de plus les dictatures. Elle demandait il y a quelques jours la démission de Michèle Alliot-Marie pour son soutien au régime de Ben Ali en Tunisie.

19 février 2011, semaine Anticoloniale à Paris: remise du prix de la Françafrique

Aréva reçoit le prix de la Françafrique. Brice Hortefeux a aussi reçu un prix du colonialiste de l'année, mais Michèle Alliot-Marie a failli l'avoir. La mobilisation contre tous les dictateurs en Afrique continue. Ali Ben Bongo viendra voir son maître Sarkozy, demain, lundi. La Côte d'Ivoire a mis le projecteur sur les élections truquées, la Tunisie a montré le soutien des autorités françaises aux dictatures... La peur ne change pas encore de camp, mais les dictateurs viennent chercher à Paris des informations sur la durabilité de leurs "Pouvoirs Mal Acquis."

12 février 2011, St-Denis, "Der Himmel über Berlin" au chapiteau Raj'Ganawak chez les rroms

Les rroms du passage Dupont accueillent avec Parada et leurs soutiens une nouvelle fête. Vers minuit, sur un morceau d'Erik Satie, un ange passe. Qui l'a vu ? Personne, semble-t-il.

12 février 2011, Paris : Ben Ali, Moubarak, Bouteflika, Biya, Gnassingbé, Compaoré...

Dans cette manifestation de soutien aux manifestants en Algérie, j'entends des orateurs qui parlent des "dictateurs des pays arabes". Dommage! Il y a aussi les dictateurs du pré-carré de la Françafrique, au Cameroun, au Togo, au Congo-B, au Burkina faso, au Tchad... qui ne tiennent que par le soutien militaire, policier, diplomatique de l'Etat français. C'est encore très hypocrite, avec plein de récupération opportunisme. Ce n'est grave, au moins le combat contre les dictatures avancent, et même si le lien a du mal à se faire entre Maghreb et Afrique subsaharienne, il y aura tout de même énormément de retombée. Gloria Mika tient la banderolle.

5 février 2011, les enfants du Hanul sont des enfants en or

Cette photo, c'est une idée de Paola. Misa qui anime la jeune troupe de danseur-se-s des "enfants en or" (les enfants du Hanul de St-Denis) a envie d'une affiche. On va essayer... On fait des photos dans la cour, on s'amuse bien. On a droit un petit coup d'eau de vie ensuite, et j'ai à peine le temps de retrouver mes esprits pour la petite conférence que je donne dans le 13e dans un forum associatif du Forum Social Mondial [étendu]. Je n'ai jamais eu les idées aussi claires que pendant ce débat.