lundi 29 juin 2015

28 juin 2015, Plaine Saint-Denis, le Bal étoilé

Je ne sais pourquoi, je me suis mis en tête de faire des superpositions à la prise de vue de manière systématique pendant ce concert de fin de saison de la Belle Etoile. Sans doute est-ce à cause de la fête de la musique où j'avais commencé, avec Sans Plomb 95. Au théâtre de la Compagnie Jolie Môme, les éclairages et la disposition de la scène n'étaient pas simples, cela m'a poussé à trouver une manière de compenser l'angle de prise de vue et les couleurs dominantes des projecteurs. La beauté de la scène en bois dans une superbe salle m'a aussi inspiré. Il s'agissait aussi de mettre en cause la photo 'portrait' en souvenir ou utile. Pendant le concert, je me suis soudain souvenu de la fin de mon inspiration en 2005 quand j'avais presque abandonné la technique au moment du passage au numérique. Bref ! Après un tri de beaucoup de photos ratées, voilà le résultat de l'expérience pendant un très beau concert :
Marjolaine
 Tango Léon
La Vache.
Les photos n'expriment pas vraiment la musique, un peu, mais pas trop. Ce n'est pas vraiment expressionniste. Il manque certains musiciens et le public, que je ne voulais surtout pas déranger.

dimanche 28 juin 2015

27 juin 2015, Aubervilliers, projection-débat sur l'Afrique du Sud

Qui connaît l'histoire de l'ANC avant Mandela ? L'universitaire et documentariste américano-malien Cherif Keita explique que Mandela lui-même connaissait mal l'histoire de la création de son organisation. Cherif Keita est venu à Aubervilliers, dans le théâtre des Frères Poussières, présenter son dernier film sur Nokutela Mdima Dube, 'Remenbering Nokutela'. Le film forme avec deux précédents, un documentaire sur le premier président de l'ANC en 1912, John Dube, et un autre sur le rôle de missionnaires américains, une trilogie. 
Nokutela Mdima Dube était la première femme de John Dube et a participé avec lui à la création d'une école professionnelle pour femme. Elle était enseignante et chanteuse de chorale. Le documentariste a employé une méthode originale pour un documentaire: après avoir fait des recherches, il s'est filmé discutant des recherche avec la famille, créant lui-même une nouvelle histoire, aboutissant à un hommage émouvant. 
Au-delà de son sujet de départ, le thème est sans doute aussi celui de la réappropriation d'une mémoire populaire entre personnages historiques, difficulté sociale et répression intellectuelle. A la domination de l'apartheid est venu s'ajouter l'exclusion sociale et une certaine domination sexiste patriarcale, sans doute secondaire mais néanmoins présente. Nokutela Mdima Dube aura été effacée des livres scolaires même dans les écoles pour filles noires, parce qu'elle était femme d'un leader, sans enfant, et elle-même victime de l'apartheid social, politique, et intellectuel. Cela m'évoque des censures sur le passé qui existent ailleurs en Afrique en raison des dictatures, en particulier au Cameroun.
Pendant le débat, auquel participe aussi Lazare Ki-Zerbo, le documentariste rappelle le rôle de quelques missionnaires américains protestants dans le début de la lutte de libération. Ces missionnaires ont parié sur l'éducation d'une élite noire et les ont aider à aller faire des études aux USA. Entre autres, c'est ainsi que John Dube a pu partir étudier aux USA, et que sa femme l'a suivi au USA pour récolter des fonds pour créer une école.
En discutant avant le film avec Cherif Keita, sur les liens entre Afrique du Sud et USA, je remarque qu'il y a une manière américaine de combattre le racisme avec l'idée de "races" existantes (en anglais et en français, deux mots avec deux signifiés différents), et un manière plus répandue en France de le combattre en soulignant l'inexistence de race. Je souligne que la conception américaine introduit un cercle-vicieux qui grandit dans le temps, et reflète cependant une réalité de perception des populations, en partie inconsciente. N'étant pas très au fait de la situation en Afrique du sud, je pensais surtout à cela en raison des débats délicats qui fleurissent en ce moment sur les manières de mener la lutte contre le racisme.

27 juin 2015, Aubervilliers et Plaine-St-Denis : Feria de la Plaine

Qu'est-ce que la Feria de la Plaine ? Le quartier à la limite entre Aubervilliers et la Plaine Saint-Denis est en pleine révolution urbanistique. Les logements neufs remplacent progressivement les entrepôts, maisons et bâtiments en mauvais état. Au milieu de ce décor, trois fêtes sont ensemble pour faire une seule grande fête: la kermesse de l'école primaire Maria Casares, ce magnifique et un peu bizarre bâtiment neuf, la fête de la Maison de l'Espagne, et la fête du quartier Landy-Plaine, Marcreus, Pressensé, côté Aubervilliers. 
Il y a 3 scènes pour les spectacles, plein de jeux pour les enfants, beaucoup de stands, où les enfants peuvent peindre ou faire des T-shirts. Je remarque un petit terrain couvert de gravillon, avec une petite scène en bois, qui sert à de l'animation, à quelques dates dans l'année. Des femmes et des filles sont en costume de flamenco. La fête a les couleurs de l'Espagne et de l'Afrique. Une association tente de rénover un grand hangar, 'El hogar de los espanoles', en face de la Maison de l'Espagne, dans la même cour, au 10 rue Christine Garcia. Le lieu contient un superbe théâtre bien patiné.
En fin d'après-midi, je découvre le groupe Bobo Foly, du percussionniste Boubacar Dembélé jouant aussi avec Amadou et Mariam et habitant le quartier. Le groupe joue un style de musique originaire du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire, avec 2 bafafons (diatonique) et 3 autres percussions, un style très subtil marqué par la personnalité des balafons.

lundi 22 juin 2015

21 juin 2015, Paris, Fête de la musique

Impression fête de la musique, Paris, Max Dormoy, Shakirail. Groupe Sans Plomb 95. Je suis vraiment content de découvrir ce groupe, et ensuite, vient Joujou et là je ne peux pas prendre de photos parce que ça va trop vite et que l'image ne pourra pas suivre, ne pourra pas exprimer l'impression...

samedi 20 juin 2015

20 juin 2015, Aubervilliers, sitar et tabla

Latif Khan au tabla et Denis Teste à la sitar, invités par le Théâtre de la Commune, pour un concert hippie 'peace and love'.

dimanche 7 juin 2015

7 avril 2015, Aubervilliers, Palestine ! concert Osloob et Naïsam

Festival Ciné-Palestine au Grand Bouillon Aubervilliers : lecture de poèmes par Olivia Elias et une autre artiste, slam, puis concert de la flûtiste Naïsam Jalal et du 'beatmaker' palestinien Osloob. Ce fût un très bon concert et un plaisir comme photographe.

jeudi 4 juin 2015

2 juin 2015, Aubervilliers, Théâtre de la Commune 2015 2016

La pièce d'actualité "81 avenue Victor Hugo" avec les sans papiers sans logement ayant attiré mon attention sur le théâtre de la Commune, je me suis rendu à la présentation de la saison 2015-2016. Marie-José Malis et Frédéric Sacard étaient sur scène avec leur art de la représentation pour rendre passionnantes des informations que l'on aurait pu se contenter de lire sur le programme papier. 
Il s'agissait aussi pour Marie-José Malis de parler à son public après une première année comme directrice, à partir de quelques doutes et surtout de ses convictions artistiques et parfois politiques. Refus du "Paternalisme à parler des choses sans y croire", "hospitalité à l'impossible", "pouvoir de transformation de la société", "contre le théâtre de la déploration", "géants de la montagne et massacre des comédiens"... je n'ai pas tout compris. 
Plus que le discours, la présence des sans-papiers sans logement est venu donner corps au message. La délégation est venu annoncer que la préfecture avait accepté la régularisation de l'ensemble du collectif du 81 avenue Victor Hugo, suite à la pièce de Théâtre. Moins chanceux, le jour-même, porte de la Chappelle d'autres sans-papiers, dont une partie d'érythréens, étaient évacué de leur campement. La pièce de théâtre sera joué au festival d'Avignon au début d'une tournée inattendue.
Des lycéen-e-s et avec leurs professeurs sont également venu-e-s témoigner de leur plaisir à participer  à des activités, à "parler pour agir", avant que ne soit listé l'ensemble des spectacles, tous géniaux, prévues pendant la saison prochaine: 9 spectacles produits ou coproduits, 23 spectacles contre 15 l'année précédente, en 183 représentations. 
Le plus étonnant sera sans doute dans les Pièces d'actualités: un spectacle sur le thème de l'Europe joué dans les appartements des volontaires, ou Hamlet dans le kébab de l'avenue de la République avec retransmission en direct dans un MK2 parisien. Trois œuvres seront plus sociales et politiques et évoqueront la mondialisation économique, "la classe ouvrière invisibilisée" qui fabrique les produits industriels au Bangladesh ou ailleurs, ou le G8 de Gennes en 2001. Une autre accueillera un TOhu BOhu d'acteurs professionnels en situation de handicap
Le lieu accueillera aussi les séminaires philosophiques d'Alain Badiou et des débats organisés en partenariat avec Médiapart. 
Pour finir, Jack Ralite est venu présenté un projet de 50e anniversaire du théâtre, dans un discours brillant, applaudi par toute la salle, à en oublier "la tendance actuelle à s'opposer aux autres et à se désespérer".