mercredi 30 avril 2014

29 avril 2014, Aulnay-sous-bois, Tiken Jah Fakoly

Tiken Jah Fakoly est en tournée pour son nouvel album 'Dernier appel', qui sortira le 10 juin, et il est ce soir avec une dizaine de musiciens au Cap à Aulnay-sous-bois. La salle est normalement bien accessible en transport en commun, mais le fameux RER B a plus d'un tour dans son sac, et nous arrivons trempés pour les dernières chansons ! Alors que je suis fan! 
Tiken Jah Fakoly est interviewé par Max Savi Carmel. Il évoque, entre autres, le changement progressif de l'Afrique, la démocratisation, la Françafrique qui perdure, la nécessité d'unité africaine, l'agriculture, l'éducation, ... patient ou impatient, optimiste dans tous les cas.

dimanche 27 avril 2014

27 avril 2014, Aubervilliers, Ferrat à Aubercail

Jean Ferrat est à l'honneur au cinéma le Studio pour le début du festival Aubercail. L'événement commence par un documentaire de Madamie Boussaid qui présente l'avis d'habitant-e-s d'Aubervilliers sur l'artiste, dont Didier Daenincks ou Jack Ralite. Ce documentaire est admirable car il est fait pour une information locale tout en étant de très bonne qualité. C'est assez rare.
J'avais des mélodies de ma jeunesse en mémoire et je l'avais un peu oublié. Je découvre que Jean Ferrat était très engagé politiquement, proche de ce qu'il désigne lui même comme la classe ouvrière ou les "exploités", qu'il est venu en 1965 dans la ville pour inaugurer une tour, ou qu'il se sentait souvent proche du parti communiste tout en étant très critique, par exemple sur le printemps de Prague. Ainsi, ses positions ne sont pas sans lien avec l'histoire de la ville, et, on sent que le public est très sensible, que cela correspond à u un public, assez âgé, venu nombreux. 
Puis le chanteur Alain Hiver 'interprète' pendant plus d'une heure les plus grands succès du chanteur. Ce concert très simple, dans une ambiance intimiste face au parc a quelque chose d'unique, comme le film avant, dans l'adéquation des message, au lieu, et aux personnes. Les générations, le temps disparaît, l'impression de nostalgie du début laisse place à une bonne humeur philosophique.

mardi 15 avril 2014

15 avril 2015, Aubervilliers, exposition photo au CRR93

Qu'il est immense ce hall du Conservatoire d'Aubervilliers, le CRR 93 tout neuf ! Comment occuper cet espace avec des photos ou des peintures ? Il me semble que c'est la première exposition depuis l'ouverture. Stéphan Zaubitzer s'y est tenté. Il a exposé ses photos  de salles de cinéma du monde entier. Sur le grand mur, ce sont les salles d'Art et essai du 93. J'aime bien l'image du cinéma de Ouagadougou parce que l'écran est un peu décrépi et parce que c'est l'Afrique. Une quarantaine de personnes se sont déplacées au vernissage, pour une sorte d'inauguration des murs d'un lieu sinon dédié à la musique.

samedi 5 avril 2014

5 avril 2014, Paris, 20e anniversaire du génocide des Tutsi

20 ans après le génocide des Tutsi, les complices français du génocide espèrent toujours que dans cette région du monde, un génocide çà n'est « pas très important », et attendent que la société civile et les journalistes s'épuisent ou se désintéressent du sujet. Alors que la justice commence à peine à avancer, l'association Survie mobilise de nouveau et lance une campagne sur les 20 ans d'impunité de l'Etat français complice du génocide des Tutsi au Rwanda. Elle publie en ce moment 20 documents pour comprendre le rôle de l’Etat français. D'autres événements sont organisés ce mois d'Avril sur Paris.
Jean-François Dupaquier affirme dans l'Express : "sans le soutien de Paris au régime du président Juvénal Habyarimana, le génocide n'aurait jamais pu avoir lieu. La France a fourni un parapluie militaire en repoussant les offensives du Front Patriotique Rwandais. Sans cet appui, le régime de l'époque n'aurait jamais eu le temps de préparer la tentative d'extermination de la population Tutsi. D'un autre coté, les militaires français présents au Rwanda étaient hautement qualifiés, je ne vois pas comment ils n'auraient pas été au courant de ce qui se tramait. Pour moi la connivence est évidente, les Français savaient qu'il y avait un génocide en préparation."
Ce jour-même encore, le gouvernement français annule le voyage de Christine Taubira pour la commémoration en raison d'accusations du président rwandais, provoquant aussitôt la protestation des jeunes socialistes. Et Alain Juppé, lui, se défend sur son blog, des questions de citoyen-ne-s bordelais-es, en dénonçant "la véritable entreprise de falsification historique qui veut faire porter à la France la culpabilité du génocide." L'ancien ministre des affaires étrangères se contente de généralités très politiques et ne se risque pas à rentrer dans les détails des faits.
Il ne s'agit pas pour les acteurs de l'Etat français de se défendre uniquement des accusations de complicité, il s'agit surtout aussi de comprendre 20 ans de désinformation, parfois sur la base de négationnisme ou d'obstructions de la justice, dans ce scandale incomparable. La connaissance de l'ensemble de l'histoire ayant grandi, il est maintenant dangereux de se risquer à mentir, chacun pèse ses mots.

mardi 1 avril 2014

1er avril 2014, Aubervilliers, concert '4 saisons' de Vivaldi

Il faut sortir pour oublier les égarements du monde politique et les bouleversement locaux. C'est ce que je fais, en allant découvrir le Conservatoire à Rayonnement Régional ouvert il y a quelques mois à Aubervilliers, à l'occasion du concert 'Variations autour des quatre saisons' du festival 'Printemps musical'. C'est très agréable d'écouter un concert de ce niveau dans une petite salle peu remplie très intime. Les solistes de Pôle Sup'93 et l'orchestre baroque du CRR93, les étudiant-e-s de la classe de musique ancienne, sont impressionnant-e-s. Un bonheur ! Surtout pendant la partie 'Eté', le concerto pour violon en sol mineur, avec Camille Aubert comme soliste: c'est un morceau célébrissime et de l'entendre ainsi en concert acoustique donne l'impression de ne jamais l'avoir entendu.