dimanche 31 juillet 2016

30 juillet 2016, Paris, Gabon, alerte de la société civile à quelques semaines de la présidentielle

Georges Mpaga, président du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile du Gabon (ROLBG), et acteur illustre de la société civile gabonaise, est en France, « en mission de plaidoyer dans le cadre de l’élection présidentielle du 27 août 2016 ». Il a été invité par la Convention de la Diaspora Gabonaise, proche du candidat Jean Ping, à venir présenter la situation des droits humains et s’exprimer sur le processus électoral.
Georges Mpaga dresse le bilan au niveau des droits humains d’Ali Bongo depuis 2009, insistant encore une fois sur les crimes rituels, l’état des prisons, la criminalité financière. Il informe la diaspora la répression actuelle, des leaders étudiants et syndicalistes. Ali Bongo est arrivé au pouvoir avec l’aide de Nicolas Sarkozy. Le militant gabonais appelle « la France à arrêter de se compromettre », et en prendre en compte que «  le système démocratique est garant des intérêts français ». Il invite l’Union européenne à agir pour la démocratie. Il souhaite sensibiliser « le peuple au respect des urnes », et le pousser à prendre ses responsabilités en cas de « coup d’Etat électoral ». Il appelle à « s’unir, même si l’on ne vote pas pour le même candidat », alors que trois candidats principaux d’opposition sont en lice dans le scrutin à un tour.
A la perspective, d’une nouvelle mascarade électorale au Gabon, la salle exprime d’abord sa violente colère. Dans la diaspora, beaucoup était pour un scénario (une « stratégie ») ‘Destitution Transition Election’. Il reste une sorte de malentendu sur le fait que maintenant, c’est l’élection qui se prépare. La qualité du processus électoral va être discuté au Gabon surtout, et la diaspora à Paris, aura sans doute du mal à participer. La question de la répression en cas de coup d’Etat électoral est aussi dans les têtes.
Le 25 juillet, l’Union européenne a signé pour une Mission d’observation (MOE-UE) dirigée par la députée européenne bulgare, Mariya Ivanova Gabriel. Celle-ci a déjà présidée en 2011, la mission d’observation au Congo Kinshasa. Cette semaine, l’Union européenne vient quasiment d’‘annuler’, un projet d’observation de la société civile mené par le Réseau des Organisations Libres de la Société Civile du Gabon (ROLBG). Un doute légitime apparaît sur le rôle que souhaite jouer l’Union européenne.
Au Togo, l’autre pays d’Afrique avec un dictateur faible, l’Ue a un bilan catastrophique : elle a réussi à s’embourber et à se faire instrumentaliser par la dictature, pendant les élections de 2010, avec une mission d’observation correcte techniquement mais instrumentalisée politiquement, et de 2013 et 2015, avec des budgets gaspillés dans les observations factices d’une société civile manipulée par le pouvoir.
Pour l’instant, la communauté internationale, malgré la résolution du Congrès américain du 12 juillet et la Mission d’observation européenne, n’a pas encore montré de volonté de mettre une pression suffisante pour empêcher un nouveau coup d’Etat électoral au Gabon. Les fraudes se préparent en amont, le fichier électoral est déjà un élément de fraude majeur. Est-ce que l’Union européenne va mener jusqu’au bout une vraie mission d’observation en refusant d’être instrumentalisé par la dictature, ou, va-t-elle se faire imposer un compromis qui signifierait le maintien d’une dictature sept ans de plus et un conflit électoral supplémentaire en Afrique centrale ? Il est encore trop tôt pour le dire et l'observation internationale n’est qu’un élément parmi d’autres. L’opposition gabonaise et la société civile, mènent un plaidoyer en Europe mais, surtout, s’activent au Gabon, pour l’alternance et, au-delà, peut-être, un changement profond.
Régis Marzin
Paris, 31 juillet 2016

samedi 23 juillet 2016

23 juillet 2016, Aubervilliers, Auber'Jazz Day

C'est la 7e édition du Festival Auber'Jazz'Day, toujours devant la mairie. On me dit que le matin, au marché, les artistes sont passés se présenter à la scène de Tuvalu. Je manque de motivation au niveau photos. J'ai plus envie de discuter avec des ami-e-s, qu'autre chose. Cet après-midi, j'ai aussi pensé aux suites de l'attentat de Nice. C'est dans la tête d'autres personnes, sans doute... il nous faudrait quelque chose de vraiment gai pour oublier. A la fin, la place s'anime. Le groupe de jeunes, Echo, est très apprécié du public. Je remarque une anomalie statistique avec quelque chose de différent des autres années. Les femmes et les filles sont plus présentes, plus vivantes, plus festives. Je me demande si certaines ne veulent pas montrer quelque chose, s'il n'y a pas un truc, là... entre défoulement d'oubli et message de revendication d'un droit au bonheur. C'est une lecture en négatif influencée par le contexte et ma subjectivité, certes... je ne sais pas.

samedi 2 juillet 2016

2 juillet 2016, Paris, Festival Rhizomes

C'est avec le plus grand plaisir que je retrouve encore cette année, le festival Rhizomes, mais sans l'été, qui tarde. Au square Rachmaninov, se produit un groupe malien, avec un batteur d'ici, BKO Quintet. Le dépliant indique "tradi-moderne mandingue". Je remarque le musicien qui joue de la ngoni, la guitare tradiditionnelle, en s'excitant un peu comme avec une guitare électrique, d'autant plus que la sienne est électrique et avec des pédales d'effet.
Ensuite, aux Jardins d’Eole, commence le concert de Finzi  Mosaïque Ensemble, de la chanteuse et danseuse Nuria Roviro. Cela commence à peine, que la pluie commence à tomber. Je ne suis pas encore chaud. L'orage est assez fort et arrête tout. On se retrouve à s'abriter sous les arbres, et plus tard, l'eau sur le matériel ne permet pas de redémarrer. Dommage pour le spectacle. C'est tout de même très convivial !