mardi 31 mars 2015

Mardi 31 mars, Paris, conférence sur le Burkina Faso

La conférenceInsurrection populaire et transition: Quels changements ?au siège du Parti communiste français est organisée par la Fondation Gabriel Péri. La section française du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP-SF) et des peuples a ‘coorganisé’ la soirée selon son président, Didier Ouedraogo.
Piégé par l’horaire de 18h assez rare, j’arrive très en retard à la fin de la première partie ‘L’insurrection populaire et les enjeux de la transition’ où interviennent Newton Ahmed Barry, le rédacteur en chef de L’Evénement, et Nacanabo Sagado, du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). La chercheuse Lila Chouli anime ce panel. Il est question d’un « coup d’Etat militaire » qui aurait pris le dessus sur l’insurrection selon les deux intervenants, parce que le choix qui a prévalu était celui de « l’armement le plus fort ». Pour Nacanabo Sagado, « les élections ne sont pas le but de la transition ». Selon lui, il s’agit de faire partir les anciens du système toujours là, surtout les militaires, et de ne pas faire de « trêve sociale ». Il va jusqu’à dire « une insurrection populaire est possible », signifiant là son insatisfaction de la révolution-insurrection de fin 2014. Pour Newton Ahmed Barry aussi, « l’insurrection a abouti à un coup d’Etat militaire ». Lui constate qu’il y a deux sociétés civiles, celle, « traditionnelle, absente de l’insurrection », autour des « syndicats qui essayent de revenir » et « celle autour des jeunes, étudiants et du Balai citoyen ».
Je ne pensais pas en arrivant être confronté à cette thèse du « coup d’Etat militaire », qui ne paraît très réductrice. Vérification faite, elle semble surtout très influencée par une certaine vision de la politique burkinabé, une vision proche de celle du Parti communiste révolutionnaire voltaique (PCRV), marxiste léniniste. Les liens entre MBDHP et PCRV sont connus. Les critères marxistes léninistes pour juger d’une révolution sont sans doute plus exigeants en termes de ‘ménage à faire’. Ce qui est surprenant, c’est que la conférence au siège du PCF n’ait pas permis de mieux équilibrer différents points de vue. Le refus d’une trêve sociale pendant la préparation des élections d’octobre 2015 est intéressant, mais cela ne règle pas le débat d’une légitimité du pouvoir pour prendre des décisions pour le long terme.
Le deuxième panel, animé par le blogueur tchadien, Makaila Nguebla, s’intitule « Des répercussions régionales et continentales de la révolte » et réunit Laurent Bigot, ancien du Ministère des affaires étrangères français, dégagé par Laurent Fabius pour avoir prévu en 2012 la chute de Blaise Compaoré, et Albert Bourgi.
Laurent Bigot tient un discours optimiste sur un « long et profond mouvement vers la démocratie », autour des mobilisations citoyennes des jeunes en Afrique, qui me rappelle celui de la campagne Tournons la Page. Pour lui, en plus de l’accès à l’information, une source de changement provient du fait que la population des villes devient majoritaire par rapport à celle des campagnes. Sur le Burkina, il insiste sur la volonté populaire de justice. A la question du public de savoir quel sera le prochain président à tomber, il répond sur le Togo de manière approximative et un peu méprisante pour l’opposition politique, semblant cautionner quelques opinions subjectives. Il suggère que Faure Gnassingbé pourrait gagner l’élection en 2015 sans être capable de finir ensuite son mandat dans un pays « sans soupape ».
Albert Bourgi explique, lui, les conséquences géopolitiques de la disparition de Blaise Compaoré. Il retrace rapidement un historique très lourd. Selon lui, les présidents voisins doivent « mieux dormir maintenant », car il était « l’homme de tous les coups tordus ». Il ajoute que « Blaise Compaoré allait toujours dans le sens de Paris », prenant alors comme exemple la Côte d’Ivoire. Pour Makaila Nguebla Idriss Déby remplace Blaise Compaoré au niveau de l’influence française. Le débat encombré de poncifs est ensuite assez décevant. Il se termine sur l’espoir de Laurent Bigot d’une « diplomatie française » qui, un jour « ferait le choix des peuples », un choix qui serait « bon pour l’économie ».
Article écrit et publié le 6 avril 2015. 

dimanche 29 mars 2015

29 mars 2015, Aubervilliers, Rockestra IV

Conservatoire à Rayonnement Régional, ce dimanche 29 mars: 40 jeunes musicien-ne-s sont sur scène, mélangeant approche classique avec des violons, violoncelles, contrebasses, cuivre, clarinettes et flûtes, et approche de groupe de concert avec claviers, guitare, basse, ordinateur et chant. "Musique actuelle" est le terme convenu, mais il a sans doute peu de sens. Je me dis que les musicien-ne-s en cœur exprime moins leur personnalité individuelle. 
C'est la 4e année pour Rockestra, coordonné par Thibault Renard et Mouloud Choutri. Sans forcer, il y a tout de suite un gros volume, et c'est finalement les 3 chanteuses et le chanteur au clavier qui orientent les morceaux vers le plus d'expression. Je trouve le morceau de Lou Reed superbe, parce ce qu'il correspond le plus à mon goût, mais de nombreux autres morceaux sont magnifiques. 
L'ambiance chauffe à la fin avec des cris d'ados en fond de salle. Puis, ce sont de long remerciements parce que le concert est aussi le résultat d'un travail d'enseignement très local des écoles de plusieurs villes en Seine-Saint-Denis. A poursuivre...

samedi 21 mars 2015

21 mars 2015, Paris, débat sur le Congo Brazzaville

J'arrive très en retard à la Maison de l'Afrique où je n'étais pas venu depuis longtemps, pour un débat sur le Congo-Brazzaville organisé par l'association Congo Ya Sika. L'invitation parlait de "printemps congolais" et de "dialogue national". La conférence est animée par Joseph Ouabari Mariotti, ancien ministre de la justice du président Pascal Lissouba et président de lCongo Ya Sika.
La question discutée est surtout de savoir ce qu'il faudrait faire en cas de dialogue. Le principe même de ce dialogue est évidemment contesté par une partie de la salle. Des arguments existent cependant en faveur de ce dialogue: des demandes diplomatiques en ce sens, semble-t-il venant des USA, de la France ou du Vatican, ou le nouveau contexte régional avec la question de la limitation du nombre de mandats qui va changer rapidement la donne dans les pays voisins, en RDC, au Burundi et au Rwanda autant qu'au Congo Brazzaville. 
Mauvais journaliste qui ne pose même pas de question, je propose ma contribution, en signalant, que même le départ de Blaise Compaoré peut être lié au Grands Lacs, parce que la pression internationale ne pouvait pas diverger, et que dans un 4e pays voisin, le Gabon, le dictateur est de plus en plus fragile. Je conclus sur le fait que la situation au Congo-Brazzaville dépend aussi de l'extérieur, et que cet influence n'est pas facilement maîtrisable et prévisible, qu'il y a actuellement beaucoup de paramètres inconnus, ce qui pourrait impliquer un besoin de réactivité des opposants à Brazzaville pendant les 2 années à venir. 
Le débat se termine par la rédaction d'un communiqué. Pendant le pot final, je signale à un participant qu'il ne faudrait pas que le fait que le déclenchement du déclin de Sassou Nguesso et l'opportunité nouvelle de son départ en 2016 dépendent du sort de son voisin Joseph Kabila, dérange l'organisation de l'opposition au Congo Brazzaville.
Article écrit et publié le 30.3.15

mardi 3 mars 2015

3 mars 2015, Paris, Conférence de presse sur la biométrie électorale au Gabon

Paris, 3 mars 2015 : Conférence de presse sur la biométrie électorale au Gabon et l'entreprise Gemalto, avec de gauche à droite, Me Alain Tamegnon Hazoune, avocat du Conseil représentatif des Associations noires de France (CRAN), Jean Jacques Eyi Ngwa, de l’Observatoire gabonais sur la responsabilité sociétale des entreprises, des administrations et des industries (Ogarseai), Marc Ona, Louis-Georges Tin président du Conseil représentatif des Associations noires de France (CRAN), et 3 membres du CRAN ou de la société civile de Guinée Conakry. Cette conférence de presse impliquait quelques recherches supplémentaires, qui ont abouti en juin 2015 à un dossier : "La biométrie électorale en Afrique, dossier d’information axé sur le cas de la mise en œuvre de la biométrie électorale au Gabon par la société Gemalto". Article publié le 11 juin 2015.

dimanche 1 mars 2015

28 février 2015, Paris 20e, Tony Truant

Un concert mythique de Tony Truant a eu lieu au Relais Belleville, 34 rue de Belleville, ce samedi 28 février. 'Tony Truant et ses Solutions du Gay Paree' jouait avec un guitariste et deux membres des Producteurs de porcs, un groupe que je connais bien, le bassiste et le batteur. 2 heures d'ambiance torride. No comment.