dimanche 30 juin 2013

30 juin 2013, Aubervilliers, 1 an de la brèche

Après un début de journée de galère, une dent qui me stresse, un ami qui m'a posé un lapin et des concerts pas très bons à la Goutte d'or, j'arrive assez tard à la fête des 1 an de la Brèche. J'avais enfin reçu l'info pour venir découvrir le lieu artistique, ce qui n'est pas si facile à Aubervilliers, la ville naturellement antipub. Des ami-e-s sont là aussi. Et je découvre un lieu sympathique, et je traine un peu, jusqu'au gâteau, jusqu'au 'Harlem shake' qui rend un court instant plein de monde euphorique alors que je reste dubitatif et caché derrière l'objectif, et jusqu'au concert final, d'un chanteur dont je n'entends pas le nom, et qui restera pourtant dans ma mémoire. Il serait sans intérêt d'en dire plus, car le mystère des rencontres parfois ne peut pas se présenter par internet.

samedi 29 juin 2013

28 juin 2013, Paris, débat sur Djibouti

Après plusieurs mois de lutte contre le hold-up électoral aux législatives à Djibouti, le comité de soutien à l'Union de Salut National organise un débat '36 ans d'indépendance - 36 ans de dictature', dans le local d'une association féministe dans le 20e. Celui-ci commence avec beaucoup de retard après un premier rendez-vous pour manifester au Trocadéro et quelques personnes ont du partir. Mais ensuite la salle est pleine avec 60 personnes, dont un tiers de femmes, que je vois pour la première fois mobilisées à Paris. C'est directement un débat sans interventions préalables entre les représentants politiques des partis qui représentent le comité de soutien à l'USN en France, ou l'USN, et le public qui a des questions importantes pendant cette période charnière. L'union très large contre la dictature est récent à Djibouti. Jusqu'à présent, le dictateur Guelleh avait réussi à diviser, ou l'histoire avait maintenu des divisions, mais actuellement une union assez complète rassemble les démocrates pour en finir avec 36 ans de dictature. La coalition des partis politiques créée pour les législatives semble assez solide pour établir un combat durable. Cela implique aussi de briser quelques tabous et d'évoquer des malentendus: sur les relations entre les espace linguistique et culturel des Afars, Somalis, Issars, sur les laïcs et les musulmans, sur la guerre des années 90, qui n'était pas une guerre 'tribale' mais une guerre contre la dictature qui touchait plus certaines parties du pays, ce qui n'avait pas été bien compris par tous-tes, sur des personnes maintenant actives avec l'opposition ayant auparavant collaboré avec le régime, sur les crimes du passé et la nécessité d'une justice indépendante dans le programme des démocrates. La nécessité de rester uni-e-s l'emporte quelques soient les divergences qui apparaissent sur ces questions. Il s'agit aussi de la question essentielle de l'identité nationale dans un pays créé par la colonisation, et qui n'a connu que la dictature depuis l'indépendance. Le dialogue est important pour que la mobilisation se fasse avec le plus grand nombre. Actuellement des pseudo-négociations sont annoncées avec le pouvoir djiboutien, et l'USN exige la libération des prisonniers politiques et la reconnaissance d'une Assemblée Nationale selon les vrais résultats du scrutin de février, sachant que le dictateur n'a encore jamais réalisé de vraie négociation en acceptant ensuite de suivre un accord.

dimanche 23 juin 2013

23 juin 2013, Aubervilliers, Fête des associations

Attiré plus tôt que prévu par la musique à la fête des associations, je tombe aussitôt sur un spectacle de danse du Sri Lanka, par des jeunes de la ville.
Je trouve la fête de cette année beaucoup plus intéressante que les autres années, parce que les thèmes se sont énormément diversifiés. Il y a beaucoup plus d'associations autour de la culture, des jardins ou de l'écologie. Les précédentes années, il y avait surtout des associations de solidarité internationales de migrants, très intéressantes elles-aussi, ...
comme celle-ci liée à la Tunisie ... Quand j'avance dans les allées, avec mon appareil, me préservant l'opportunité de saisir une scène par surprise, je ne sais pas toujours où je vais tomber. J'ai parfois peu de temps pour saisir le contexte. Arrivant sur un stand, je découvre des slogans féministes, et je lève les yeux de la table, et là, 4 jeunes femmes me regardent, dont une avec un grand sourire. Entre les slogans, et le sourire, il y a contradiction peut-être et dans la 1/2 seconde à peine le temps de saisir la chose. Le réflexe du photographe, dans le doute, c'est de prendre la photo. Et après... s'il reste de la contradiction, mais que faire ? Peu importe... comment voulez-vous parler de féminisme après çà!
Et voici enfin le plus beau stand de la fête !

lundi 17 juin 2013

17 juin 2013, Paris, Paix, femmes, Union Africaine

Thinking Africa organise ce lundi une conférence "Paix, femmes, Union Africaine" au centre Malher. La séance commence par une projection d'extraits du film « Pray the Devil Back to Hell », de Abigail E. Disney et Gini Reticker (USA, 2008, 72 minutes) sur la luttes des femmes au Libéria pour arrêter la guerre. Ensuite, Hassatou Baldé, docteur en Droit, consultante sur des questions de paix et de sécurité, Jessica Ranohefy, juriste, spécialiste en gestion des conflits, interviennent. Le débat est assez animé. Il se crée un début de confrontation hommes-femmes un peu artificielle, surjoué dans la quête d'identité de genre.

dimanche 16 juin 2013

14 au 17 juin, Montreuil, Festival Ta Parole

Cette année encore, le Festival Ta parole est l'occasion d'entendre de très bons groupes dans une ambiance sympathique, à la Parole errante à Montreuil. J'y prends beaucoup de photos.
Nicolas Joseph, l'organisateur du festival devant son public.
 Fantazio, un habitué dans un nouveau show très chaotique.
Gérard Morel et ses textes bien ciselés.
Jur, la chanteuse acrobate qui résiste à tous les chocs.
Cette année, le concept c'est 'finir en douceur': chaque concert, et le festival lui-même. Nilda Fernandez termine avec 2 chanteuses de son public. C'est intime, doux, beau, et sincère, une surprise et un vrai bonheur.

dimanche 2 juin 2013

2 juin 2013, Aubervilliers, réchauffement ou changement climatique ?

Est-ce qu'il fait beau ce dimanche ? On essaye de s'en persuader mais j'ai des doutes, surtout avec le rhume que je viens d'attraper comme si nous étions en mars. Est-ce que l'on est face à un réchauffement ou un dérèglement climatique ? Un débat, organisé par le collectif des “Alternativillariens” a lieu à la Maison des Jeunes Emile Dubois à la cité de la Maladrerie, à Aubervilliers. Michael Evrard, de l’Agence locale de l’Energie et du Climat (ALEC) de Plaine Commune, nous rappelle que ce qui se prépare est bien sûr le réchauffement global à long terme. En mai 2013, un seuil de CO2 dans l’atmosphère vient d'être atteint avec 400 particules par millions. L'effet de serre va continuer de s'aggraver dans les décennies à venir. La température moyenne mondiale selon les scenarii des chercheurs devrait grimper de 2 à 6 degrés. Les estimations sont de plus en plus hautes. Pour l'instant depuis 150 ans, la température moyenne a augmenté de 1 degré. Une augmentation de 5 degré en moyenne mondiale pourrait signifier beaucoup plus l'été, et beaucoup plus à midi, jusqu'à 15 degrés de plus à midi en août à Paris. On devrait aussi aller vers de moins en moins de printemps et d'automne. Les espèces animales et végétales vont se déplacer. Beaucoup d'espèces animales vont mourir. Un équilibre serait quitté pour aller vers un autre équilibre du système avec au passage énormément de modifications. Que faire à l'échelle locale? Il s'agit de modifier sa consommation d'énergie, de limiter ses émissions de CO2. Pour le transport, en plus de prendre les transports en commun, l'avion est à éviter au maximum: par kilomètre, l'avion émet 30 fois plus de CO2 que la voiture. Pour le logement, l'isolation thermique peut être avantageux. Au niveau alimentation, les circuits courts sont à privilégier, et le collectif prévoit de créer une AMAP à Auber. Le débat est l'occasion de parler aussi de transition énergétique, de villes en transitions, de vie locale pour pouvoir aborder tous ses sujets qui demandent de penser autrement beaucoup de choses.