samedi 2 juillet 2011

1er juillet 2011, Paris, soirée Justice pour Sankara, justice pour l'Afrique

L'assassinat du chef d'état burkinabé Thomas Sankara reste une affaire d'état majeure. Elle met en cause la Françafrique et le dictateur Compaoré toujours au pouvoir après 24 années d'impunité. La soirée est organisée suite à la demande d'enquête parlementaire déposée par 21 députés à l'Assemblée Nationale française. De nombreux-ses intervenant-e-s des partis et syndicats francais (PCF, EElesVerts, NPA, CGT, Solidaires) et association dont Survie, de personnalités africaines dont un avocat de Mme Sankara et un représentant de l'Association des Etudiants Burkinabè en France, sont là. Jacques Fath responsable international au PCF parle d'accélération de l'histoire en Afrique qui nous amène à un moment où convergent les intérêts des peuples européens et africains. Selon lui, les élections en France en 2012 constituent une occasion de changer de politique et d'en finir avec la Françafrique: "Il ne suffit pas de changer de gouvernement pour que les politiques changent. Nous en avons fait l'expérience en France. Cela signifie qu'il faut rester vigilants si nous voulons obtenir enfin la justice et la vérité. Il ne faut pas lâcher les autorités françaises ni aujourd'hui, ni demain". Patrick Farbiaz pour EEles Verts, conseillé d'Eva Joly, confirme que les partis à gauche devraient avoir pour objectif en 2012 d'en finir avec les réseaux de la Françafrique. Aziz Fall, le coordinateur de la campagne Internationale justice pour Sankara a lui fait le point sur le volet judiciaire au niveau de l'ONU. Arrivera-t-on a obtenir une déclassification des documents secret défense et une enquête en France ? Toute l'Afrique l'attend. Le régime Compaoré est affaibli en ce moment par les mobilisations populaires: combien de temps durera encore son impunité et celle de ses soutiens françafricains ? Il doit d'autant plus trembler dans son palais que la peur change de camp dans plusieurs pays d'Afrique auparavant enfermés dans la stabilité dictatoriale, les dictateurs sont de moins en moins bien vus, et un peu de chantage, de soutien parisien, d'échanges de services, ou de vernis diplomatique sur son image, ne suffiront peut-être bientôt plus à contenir de nouvelles règles du jeu.
Les artistes burkinabés sont venus apporter leur soutien.

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