mardi 9 avril 2013

9 avril 2013, Paris, Tunisie, révolution tunisienne en perspective(s)

La conférence 'La révolution tunisienne en perspective(s)' se passe dans un lieu que je ne connaissais pas encore, l'IREMMO, dans le Ve. Je mets du temps à arriver à cause d'un incident de métro et je ne peux me placer correctement pour les photos. La conférence est très intéressante. Il y a là Jocelyne Dakhlia, historienne anthropologue, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de ‘Tunisie, Le pays sans bruit’, 2011, Pierre Puchot, reporter sur le Maghreb/Moyen-Orient à Médiapart, auteur de ‘Tunisie, une révolution arabe’, 2011, et ‘La Révolution Confisquée, Enquête sur la transition démocratique en Tunisie’,  2012, et Adnane Ben Youssef, secrétaire exécutif du parti Al Joumhouri pour la Fédération « France Nord » et ancien vice président FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives). Le débat s'anime entre les conférenciers sur la question de la 'Justice transitionnelle': "Ce qui fait l’originalité de la Tunisie, c’est aussi la création d’un Ministère de la justice transitionnelle, ce qui est totalement inédit" selon Kora Andrieu. La loi se fait attendre. Cette justice transitionnelle ne sera peut-être pas possible dans les conditions actuelles, alors qu'une grande partie des cadres de l'ancien régime dictatorial se blanchissent discrètement. La justice et les réparations sont nécessaires mais la question est complexe, et le débat bloque sur certaines expressions comme 'mal nécessaire' qui expriment sans doute les difficultés à concevoir un équilibre entre justice, lutte contre l'impunité, changement de système, et continuité de l'Etat et de ses fonctions. Beaucoup de gens ont pris part à des activités liées à la dictature. Il existait une plage où les jeunes se baladaient en entendant les cris des torturé-e-s. 2 millions de personnes avaient une carte au parti au pouvoir. Les opposant-e-s démocrates étaient parfois rejeté-e-s parce que les gens avaient peur du danger qu'ils-elles véhiculaient avec la répression. La constitution écrite par l'assemblée constituante elle-aussi se fait attendre. Les partis politiques principaux négocient en dehors et ont peut-être transformé l'assemblée constituante en 'chambre d'enregistrement'. La gestion actuelle par le gouvernement est qualifiée de désastreuse, mais la dictature avait aussi empêché les partis issus de la révolution de 2011 d'avoir de l'expérience de gestion.

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