lundi 12 décembre 2011

12 décembre 2011, Paris, le scandale des Biens Mal Acquis

J'étais ce soir à un débat sur les Biens Mal Acquis à l’occasion de la sortie en librairie du livre de Xavier Harel et Thomas Hofnung "Le scandale des biens mal acquis, Enquête sur les milliards volés de la Françafrique" (http://www.editionsladecouverte.fr/...) avec Xavier Harel, Antoine Dulin et Jean Merckaert : auteurs du rapport du CCFD sur les biens mal acquis, (http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/), Benjamin Moutsila de la Fédération des Congolais de la diaspora (http://www.fcd-diaspora.org/), Maud Perdriel-Vaissière de l’association Sherpa (http://www.asso-sherpa.org/). Ce livre est une nouvelle étape importante dans un processus initié en 2007 et qui prenait son inspiration dans l’œuvre de François-Xavier Verschave contre la Françafrique. Plusieurs points sont évoqués, sur les BMA eux-mêmes, sur le financement de la vie politique française, sur ce qu'a révélé indirectement l'affaire, la volonté du parquet français composé de fonctionnaires soumis au gouvernement d'empêcher la justice d'opérer. Un gabonais semble avoir été envoyé par le régime gabonais pour perturber le débat, et c'est assez pénible. J'interviens pour signaler que les Biens Mal Acquis doivent toujours être considérés en recontextualisant dans l'historique propre à chaque dictature et dans le système françafricain, en essayant de tenir compte des interactions entre faits et acteurs français et africains. Dans le cas du Gabon, nous sommes à 5 jours d'une mascarade électorale, des élections législatives organisées pour renforcer la dictature d'Ali Bongo. La société civile et l'opposition véritable suit le mot d'ordre de boycott actif du mouvement Ca suffit comme çà!, et il y a des risques de violence qui pourraient perdurer en février jusqu'à la Coupe d'Afrique des Nations au Gabon. Si la diplomatie française soutenait les démocrates et non pas le clan Bongo qui a financé les partis politiques français, il devrait être en mesure de le faire savoir, comme l'indique la lettre à Juppé de l'association Survie publiée le jour-même.

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