Ce jeudi, à la Librairie Les Mots passants, à Aubervilliers, est organisée une soirée de la Semaine Anticoloniale. Nils Andersson présente le livre "La Pacification" recueil de témoignages sur six années de violence de l'armée française pendant la guerre en Algérie, signé Hafid Kermane. Nils Andersson a été le premier éditeur de l'édition suisse fin 1960. Les témoignages avaient été rassemblés minutieusement par le FLN. Parmi eux se trouvaient les premiers faits de torture de Jean-Marie Le Pen.
Nils Andersson raconte la guerre contre-révolutionnaire, la transmission des pouvoirs de police à l'armée. La torture était un système et non de simples bavures. Dix ans après la Gestapo en France, des officiers torturés ont eux-aussi torturé. Après les massacres de Sétif le 8 mai 1945, qui a ont beaucoup marqué les algérien-ne-s, le pouvoir français s'est retrouvé encore plus accusé au niveau international de trahison des valeurs de la lutte anti-nazi, et cela a joué pour l'indépendance. Par contre, peu de français-es ont compris.
D'après lui, la guerre a fait entre 300 000 et 400 000 morts algériens (et non pas 1 million comme cela a parfois été dit), et 30 000 morts parmi les appelés. L'éditeur évoque les camps de regroupements très méconnus, dans lesquels se sont entassés 1 million de personnes: des milliers d'enfants y sont morts des mauvaises conditions et surtout de faim. Michel Rocard a évoqué jusqu'à 500 enfants par jour ! au total "200 000 personnes et en majorité des enfants".
Aujourd'hui encore, en plus des choix politiques, les questions de fonctionnement de l'Etat français, armée, police, magistrature, politiciens, pendant la guerre d'Algérie ne sont pas réglées. Pourtant, le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 prouve que les dysfonctionnements ont perduré.
Le débat va un moment sur les ambiguïtés du PCF qui en 1954-56 protestait avant de trouver un compromis en faveur d'une 'paix' plutôt que de l'indépendance, la direction se mettant en contradiction avec l'engagement de nombreux militant-e-s jusqu'au massacre de Charonne. Les étudiants en raison du service militaire se sont retrouvés les mieux informés et ont informé à leur tour: l'UNEF et le GMA sont les 2 seules organisations des 2 pays a avoir communiqué ensemble solidairement.
Puis le débat se porte aussi sur la situation de l'Algérie actuellement et le néocolonialisme en Afrique. Si l'histoire de la guerre française au Cameroun entre 1955 et 1970 commence à s'éclaircir, Nils Anderson remarque qu'au Niger les français ont interdit le parti indépendantiste Sawaba et mis fin au multipartisme en 1959. Il précise aussi que les 8 années de guerre ont fait que le néocolonialisme n'a pas touché l'Algérie.
Nils Andersson raconte la guerre contre-révolutionnaire, la transmission des pouvoirs de police à l'armée. La torture était un système et non de simples bavures. Dix ans après la Gestapo en France, des officiers torturés ont eux-aussi torturé. Après les massacres de Sétif le 8 mai 1945, qui a ont beaucoup marqué les algérien-ne-s, le pouvoir français s'est retrouvé encore plus accusé au niveau international de trahison des valeurs de la lutte anti-nazi, et cela a joué pour l'indépendance. Par contre, peu de français-es ont compris.
D'après lui, la guerre a fait entre 300 000 et 400 000 morts algériens (et non pas 1 million comme cela a parfois été dit), et 30 000 morts parmi les appelés. L'éditeur évoque les camps de regroupements très méconnus, dans lesquels se sont entassés 1 million de personnes: des milliers d'enfants y sont morts des mauvaises conditions et surtout de faim. Michel Rocard a évoqué jusqu'à 500 enfants par jour ! au total "200 000 personnes et en majorité des enfants".
Aujourd'hui encore, en plus des choix politiques, les questions de fonctionnement de l'Etat français, armée, police, magistrature, politiciens, pendant la guerre d'Algérie ne sont pas réglées. Pourtant, le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 prouve que les dysfonctionnements ont perduré.
Le débat va un moment sur les ambiguïtés du PCF qui en 1954-56 protestait avant de trouver un compromis en faveur d'une 'paix' plutôt que de l'indépendance, la direction se mettant en contradiction avec l'engagement de nombreux militant-e-s jusqu'au massacre de Charonne. Les étudiants en raison du service militaire se sont retrouvés les mieux informés et ont informé à leur tour: l'UNEF et le GMA sont les 2 seules organisations des 2 pays a avoir communiqué ensemble solidairement.
Puis le débat se porte aussi sur la situation de l'Algérie actuellement et le néocolonialisme en Afrique. Si l'histoire de la guerre française au Cameroun entre 1955 et 1970 commence à s'éclaircir, Nils Anderson remarque qu'au Niger les français ont interdit le parti indépendantiste Sawaba et mis fin au multipartisme en 1959. Il précise aussi que les 8 années de guerre ont fait que le néocolonialisme n'a pas touché l'Algérie.
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