La Fondation Abbé Pierre a organisé aujourd'hui, au Parc des Expositions Porte de Versailles, un grand rendez-vous de plaidoyer politique sur le logement, à l'occasion de la présentation du 17e rapport annuel "L'état du mal-logement en France". C'est impressionnant comme mise-en-scène, comme moyens techniques, il y a des milliers de personnes, des dizaines de journalistes et de caméras. C'est la première fois que je croise les vrais photographes de presse qui participent à la société du spectacle, et je suis un peu jaloux de leur matériel. Je viens écouter les candidats à la présidentielle: Eva Joly, Jean-Luc Mélanchon, François Bayrou, François Hollande, qui tous les 4 doivent signer le "Contrat Social pour une nouvelle Politique du Logement" comportant une liste de revendications très précises. Nicolas Sarkozy s'est fait représenté par Henri Guaino. Eva joly est excellente même si elle n'est pas spécialiste du sujet. Jean-Luc Mélanchon est très à l'aise, il essaye d'aller plus loin que les propositions de la FAP, et il est assez convainquant. François Bayrou ne connaît pas bien le sujet et est plutôt ridicule. Pour François Hollande, je comprends qu'il base sa campagne sur le fait que les électeur-trice-s ne croient plus du tout dans les fausses promesses, et insiste sur le fait qu'il ne promet que ce qu'il va réaliser réellement, suite à Jean-Luc Mélanchon, cela donne une impression de compromis excessif et de frilosité mais, ce jour-là, ça passe parce que l'assemblée semble acquise, et, je suppose, parce que la situation est maintenant si catastrophique en France pour les plus pauvres, que sur ce sujet là comme pour d'autres, le consensus est que la priorité et l'urgence serait de virer du pouvoir la droite populiste ultralibérale pour arrêter la casse. Enfin, Henri Guaino est un professionnel des shows médiatiques et n'a rien à dire sur les pauvres, dont il ne défend pas les intérêts. Au moment où François Hollande vient de signer, devant toutes les caméras, une femme vers 30 ans, jaillit sur la scène, et, en moins d'une seconde asperge le candidat PS de la moitié d'un kilo de farine, sur la tête et le costume sur le dos. Cela va très très vite, elle est à terre en moins d'une seconde. François Hollande recule et se penche, assez impassible, mais aussi très perturbé, au point de rien dire du tout, puis se nettoie avant d'être éloigné entouré d'une nuée de garde du corps. Quel mauvais photographe je fais ! J'étais au bon endroit avec l'appareil prêt et je n'ai pas réussi une seule photographie de la scène. Sans doute que j'ai eu trop peur au départ, parce que je ne pouvais pas savoir si cela serait de la farine ou une arme.
mercredi 1 février 2012
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