Depuis un an, je n'avais pas encore croisé les manifestant-e-s syrien-ne-s à Paris. Je me demande si les services secrets syriens ne chercheraient pas les opposant-e-s même juste que sur le net en France et je choisis une photo assez mauvaise sur laquelle on ne reconnait pas grand monde. Je trouve par ailleurs la manifestation anticoloniale et antiraciste tellement fourre-tout que les messages se brouillent les uns les autres. Il n'y a pas assez de cohérence entre les syrien-ne-s, des sri-lankais, des sans-papiers, D'ailleurs Nous sommes d'ici, le MRAP, Survie, le NPA, la CNT, et en fin de cortège des ivoirien-ne-s pro-Gbagbo, qui dénotent par leur aspect partisan peu compatible. Cela me donne une impression de communication peu compréhensible à l'extérieur: sans doute que les organisateur-trice-s sont maintenant les seul-e-s à savoir le pourquoi de la composition du cortège. La perspective qui s'approche de changement de gouvernement et de parlement me font faire l'hypothèse que les rangs des motiv-é-es sont de plus en plus parsemés: est-ce que beaucoup parmi ceux-elles qui étaient choqué-e-s par les dérives xénophobes ou néocoloniales du pouvoir français sous Sarkozy ne pensent pas que les élections suffiront à arrêter ces scandales? Par ailleurs, la position diplomatique française sur la Syrie n'est pas assimilable à sa position sur d'autres pays d'Afrique dans lequel il y a eu, au contraire, pendant les dernières années une collaboration décomplexée avec des dictatures, qui n'est même pas clairement remise en cause par des candidats tels que Hollande.
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