La lumière de cette belle journée de printemps fait ressortir la poussière sur les trottoirs défoncés. Je marche au travers d'Aubervilliers et de la Courneuve avant d'arriver au croisement Route de la Courneuve - rue Voltaire, à Saint-Denis. Le terrain, prévu pour les rroms du Hanul (confère les précédents articles) est coincé entre 3 routes, dont l'autoroute A1 très bruyante, et le tramway. En face se trouve une vieille caserne de gendarmerie. Je suis agacé par les motos aux conducteurs sans casque, qui tentent de provoquer les gendarmes en roulant avec le maximum de bruit ou sur la roue arrière. Quand je me rapproche du portail, une gardienne, là avec son berger allemand, et qui ne me dit pas bonjour, me demande qui je suis: "un curieux". Je trouve que l'alignement des algécos blancs, avec la barrière imposante à l'entrée, crée un espace très froid, peu convivial. C'est entouré de tôles et de vieux grillages. On m'a dit que les rroms feraient également des constructions en bois complémentaires, j'espère que cela permettra d'améliorer et d'égayer un peu. Leur aménagement est prévu en avril avec eau et électricité. Il y a certainement des avantages. Pour l'instant, les soutiens sont très préocupé-e-s par la relation avec le voisinage: il y a déjà des réactions d'inquiétude et de rejet, à essayer de désamorcer tant que faire se peut. Ici la mairie de Saint-Denis a obtenu un accord de la préfecture, mais, espérons aussi que bientôt le préfet ne soit plus un ami Sarkozy, qui a tant fait pour pousser l'état vers la xénophobie. Revenu chez moi, j'évoque avec un ami la misère du bidonville près de la plage de Lomé au Togo. Il y a toujours pire quelque part.
dimanche 25 mars 2012
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