Le spectacle s'intitule "Chœurs de Cordoue". Sur wikipedia, je lis que Souad Massi fait de la "musique arabo-andalouse" avec "des textes très personnels, souvent empreints de poésie et de nostalgie". Je crois que c'est très berbère et très gitan, mais je ne comprends pas les paroles des chansons, malheureusement. Çà change tout pour moi. Comment deviner les origines des mélanges sans accès au texte? sans compréhension du lien entre le fond et la forme ? Une grande partie des spectateurs-trice-s comprennent beaucoup mieux que moi. La nouvelle salle de l'Embarcadère, en format gradin, est pleine. La musique étant plus calme, il n'y a pas autant de youyou qu'avec Idir en novembre. J'apprécie le côté gitan du guitariste Eric Fernandez avec la danseuse de flamenco Sabrina Romero, parce que cela m'est plus familier suite à mon exposition sur la culture rrom. Je reste sur la balustrade et j'aurais voulu être plus prêt, mais la disposition de la salle ne facilite pas une approche discrète de photographe. Cela ne me permet pas techniquement de faire des bonnes photos : comme disait Robert Capa «Si ta photo n’est pas assez bonne, c’est que tu n’étais pas assez près». Il faut savoir apprécier tout le plaisir des contraintes et de la patience. Est-ce qu'une certaine froideur qui vient de l'espace architectural ne symbolise pas le froid que je ressens dans le mélange des cultures à Aubervilliers, quand l'expression naturelle laisse place à une observation des autres un peu timide ?
vendredi 7 mars 2014
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