Jamais, je n'avais vu autant le spectacle et la réalité se mêler pour nous aider à bien comprendre une réalité. A la fin de la pièce de théâtre "Le procès des Biens Mal Acquis" de Lionel Girard, le juge compte des voix des jurés qui ne sont autres que les spectateurs dans la salle devant décider si les dictateurs africains sont coupables ou non coupables. Le juge déclare les dictateurs non coupable, surprise! C'est la première fois que cela arrive. Xavier Harel, l'auteur, avec Thomas Hofnung, du livre "Le scandale des biens mal acquis, Enquête sur les milliards volés de la Françafrique" (http://www.editionsladecouverte.fr/...), un excellent livre que je conseille à tous-tes de lire, et Antoine Dulin auteur du rapport sur les BMAs du CCFD qui a lancé le scandale, montent sur scène pour donner leurs avis sur la pièce, expliquer le pourquoi des choses et le contexte de la Françafrique. Le juge, tout a coup, trouve les bulletins manquants: les dictateurs étaient évidemment jugés coupables et la tentative de fraude a échoué. Xavier Harel explique, quant à lui, comment Ali Bongo a conservé le pouvoir de son père en truquant le résultat des élections en 2009. Pour les spectateur-trice-s, tout est limpide en sortant du théâtre, et surtout, tout le monde comprend que les activités criminelles ne sont pas une fatalité, qu'il est possible d'agir à tout niveau contre la corruption, l'impunité ou la Françafrique, comme citoyen, comme membre d'une association, comme journaliste, ou comme artiste.
vendredi 6 janvier 2012
6 janvier 2011, Paris 18e, le procès des Biens Mal Acquis
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Afrique,
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