Voilà maintenant 7 mois que le rappeur camerounais est
emprisonné au Cameroun en raison de son engagement contre la
dictature de Paul Biya. Le 26 janvier 2019, les partisans de Maurice
Kamto et Mouvement pour la renaissance du Cameroun
(MRC) organisaient des marches pour protester contre les manipulations dans le
processus électoral de la présidentielle du 7 octobre 2018, et, le même jour que
de nombreux partisans de Kamto, Valséro a été arrêté et accusé de 8 infractions
délirantes.
Un procès est prévu le 6 septembre 2019 dans un tribunal
militaire. Amnesty France et la Campagne #FreeValsero
organise une soirée de soutien. Le documentaire de 52 minutes « Un
piment sur les lèvres » de Laurène Lepeytre (2015) présente l’artiste. Il
s’engage par les paroles de ses chansons, par exemple en disant « Quitte le
pouvoir avant qu’il ne te quitte » ou en parlant de la « zombification »
de la population, dans l’organisation des concerts, ou dans des contacts avec d’autres
camerounais engagés. D’autres événements de la campagne de libération sont
organisés, entre autres, à Berlin, à Madagascar, au Congo Brazzaville, au
Sénégal, et surtout au Burkina Faso, où est prévu un concert.
Après le film, le rappeur burkinabé Smockey, du Balai
citoyen, la réalisatrice du documentaire Laurène Lepeytre et Delphine Lecoutre,
responsable Afrique centrale d’Amnesty France, prennent la parole. Smockey
exprime la solidarité des mouvements citoyens africains rassemblés dans Afrikki.
Il rappelle la lutte victorieuse du Balai citoyen autour de la musique, du rap
et du reggae, au Burkina Faso. Selon lui, « deux mondes parallèles »
sont séparés par « un fossé », quand des présidents « ne se
rendent pas compte à quel point leur manière de gouverner est dépassée ». Delphine
Lecoutre explique l’arrestation de Valséro, son interrogation pendant deux
semaines, les huit infractions passible de « peine de mort ». D’autres
prisonniers libérés en Juin ont été torturés. Elle demande de faire le maximum
pour diffuser la pétition d’Amnesty.
Le débat revient sur la situation désastreuse du Cameroun.
Il est question du tribalisme, de la Françafrique, du silence des media, de la peur
de la population, de la répression, des régions anglophones dans lesquelles la
population fuit cette répression et est en danger. Smockey rappelle qu’il ne
sert à rien de renvoyer toujours vers la responsabilité de la France, cette « nation
en déclin ». Dans la salle, la militante de l’UPC, Augusta Epanya, rappelle
l’historique du Cameroun, la « chape de plomb » qui touche tout le
monde, le niveau de dictature très élevé, comme le prouve le choix d’un
tribunal militaire.
Delphine Lecoutre évoque le plaidoyer d’Amnesty vers les
élu-e-s, qui n’est pas public. Laurène Lepeytre signale des actions, elles
aussi discrètes, des diplomates français, européens, onusiens surtout par rapport
à Maurice Kamto et aux prisonniers. Smockey insiste sur la nécessité d’une mobilisation
populaire au Cameroun (et dans la diaspora). Le débat se conclut sur la mobilisation sur les réseaux sociaux à laquelle il faut donner
plus d’ampleur. De nouvelles actions sont entreprises en ce sens pour terminer
la soirée.
Régis Marzin, paris, 4.9.19
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