Le bateau coule ! Beur FM a parlé d'Aubervilliers, et du coup, Vincent Peillon sur TF1 a parlé d'Aubervilliers, en reconnaissant que ça n'allait pas, en effet. Et revoilà la ville à 39% de ménages en dessous du seuil de pauvreté de nouveau sous les projecteurs de la société du spectacle. A coté des 500 manifestant-e-s devant l'entrée de la mairie, il y a 4 grosses voitures de télévision et radio... Toutes les écoles sont en grève ce matin à l'appel de Sud Educ, CGT Educ, SNUdi-FO, SNUipp-FSU, ou peut-être juste 17 sur 21, mais il y a aussi les centres de loisirs, comme la semaine dernière je suppose, et les parents en colère. Les parents parlent d'enfants en danger parce qu'il y a des flous de responsabilité dans la surveillance des enfants. Maintenant, il y a tellement de problèmes, qu'il n'y a plus qu'une seule revendication pour les enseignants et les parents: l'annulation de la réforme sur Aubervilliers. Difficile de citer toutes les difficultés: qualité parfois médiocre des activités, enfants fatigués et énervés, horaires de sortie différents pour des enfants d'une fratrie, incertitude sur les contrats des animateur-trice-s, conditions de travail 'lamentables', temps de travail des enseignant-e-s allongé, ménage impossible à faire, ... un désastre ! Le départ semble donc loupé et il y a certainement des problèmes insolubles comme celui du manque de locaux. Au bout d'une heure, une délégation ressort d'un entretien avec le maire, Jacques Salvator et c'est pire ! Parents et enseignant-e-s sortent encore plus remonté-e-s! "Le maire essaye de nous diviser, il accuse les enseignants de bloquer la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires, il voudrait discuter avec chaque école séparément, il refuse d'annuler la mise en place de la réforme". Une partie de la foule, des parents, crie pour décider de continuer la grève: pas d'enfants à l'école demain! Les enseignant-e-s appellent à manifester à 15h devant l'académie (DSDEN) à Bobigny. Une Assemblée générale parents et enseignant-e-s est prévue ce soir à 18h30 à l'école Robespierre (rue Adrien Huzard): il y sera question de la réponse à apporter au maire.
Un tract de Sud Education, demande l'annulation de la réforme au niveau national, parce qu'elle "met en péril l'indépendance des enseignants face aux collectivités locales" et parce qu'elle "creuse juste un peu plus les inégalités entre les enfants des zones favorisés et défavorisées". Cela semble évident à Aubervilliers. La réforme s'appuie aussi sur le tissus associatif existant mais celui-ci dépend de la sociologie économique. Il fallait y penser avant. A ce niveau, cela permet peut-être d'en parler et de progresser mais cela ne peut se faire avec tant d'improvisations et de dégâts.
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