Un avocat et militant des droits humains djiboutien important est de passage à Paris. Me Zacharia, président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) est accueilli dans une conférence de presse en son honneur par l'Union du Salut National. Maki Houmed-Gaba, le représentant de l’USN en France répond également aux questions de la salle. La situation est bloquée depuis l'inversion du résultat des législatives de février 2013, des manifestations sont régulières. DAF, Daher Ahmed Farah, en est à sa 17e arrestation arbitraire, et d'autres opposants à la dictature purgent des peines de prisons longues. La répression ne fait qu'augmenter depuis janvier 2014, alors que le régime accumule de signes de soutien des occidentaux en accueillant toujours plus de bases militaires. La Chine aussi y vient. D'autres intervenants participent également aux débats, comme indiqué dans le compte-rendu de la conférence.
Je pose une question sur les médiateurs extérieurs qui interviennent au niveau des discussions avec ou pressions sur le dictateur IO Guelleh, pour aller vers des réformes constitutionnelles qui permettraient une alternance politique. La réponse concerne plus précisément l'inversion du résultat de 2013. Selon le représentant de l'USN, l'Union européenne a demandé au gouvernement de Djibouti de justifier du résultat officiel en publiant les procès verbaux, mais Djibouti ne répond pas à l'Union européenne, évidemment ! L'Union européenne soutient plus ou moins maintenant l'USN dans sa réclamation sur les législatives. Une manifestation devrait avoir lieu à Bruxelles en Juin pour réclamer plus de soutien. Il est aussi plusieurs fois question de la présence militaire dans le pays. Elle justifierait de s'impliquer face à la survivance d'un régime qui ne tient que par le soutien occidental et par le loyer des bases militaires, française et américaine en premier lieu.
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