La conférence de presse du Collectif Contre la Confiscation de la Démocratie au Burkina Faso crée le dimanche 26 octobre 2014 à Paris ressemble plus à un débat militant: les journalistes sont sans doute soit parti-e-s au Burkina, soit dans leur bureau au téléphone et sur le net à essayer de suivre une situation qui bouge d'heure en heure.
Le collectif est composé de partis politiques et d'associations : MPP France (Mouvement du Peuple pour le Progrès), UNIR PS - France (Union pour la Renaissance-Parti Sankariste), UPC France (Union pour le Progrès et le Changement), AEBF (Association des Etudiants Burkinabè en France), AEBG (Association des Etudiants Burkinabè de Grenoble), Balai Citoyen Paris, CIJK France (Comité International Joseph Ki-Zerbo), Plateforme Panafricaine, Ligue Panafricaine UMOJA (plus axée sur le Congo Brazzaville), MBDHP Section de France (Section de France du Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples), Pour l'Émergence Africaine /Mouvement Pour la Réflexion, la Démocratie et la Développement Durable en Afrique, UGBOF (Union des Burkinabè du Grand Ouest de la France).
Ce jeudi, les dernières nouvelles sont surprenantes. Blaise Compaoré est en chute libre pris en sandwich entre une insurrection populaire et la réaction des militaires, selon une configuration assez classique. Mais c'est la surprise! Je m'attendais moi-même à quelques mois de rapport de force avec l'opposition démocrate mais pas à un dénouement rapide.
Un journaliste qui ne connait même pas le nom du Chef de file de l'opposition burkinabé, Zéphirin Diabré, veut savoir s'il pourrait y avoir un 'automne subsaharien' comme il y a eu un 'printemps arabe'. Un moment il faut être capable de faire la liste des pays concernés par la limitation du nombre de mandats, comme l'a fait le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique dans un communiqué le 27 octobre, et de connaître un minimum chaque pays pour savoir que la situation est complexe et verrouillée partout. Le peuple burkinabé se libère après plus de 20 ans de lutte.
Le Collectif Contre la Confiscation de la Démocratie au Burkina Faso coordonné par Didier Ouedraogo est très panafricain. Il souhaite soutenir les luttes sur les limitations du nombre de mandats au Togo, au Congo Brazzaville et en RDC, entre autres.
La conférence est interrompue quand vient l'heure de rejoindre la manifestation devant l'ambassade, pour laquelle ont circulé deux appels, l'un du collectif, l'autre de soutiens français et africains à Paris. La diaspora à Paris, assez peu active les dernières années, a sans doute manqué de temps pour s'organiser et tout s'est accéléré à partir de la mi-octobre, pour les organisations burkinabées comme pour pour les soutiens à la lutte. Il est probable que cette diaspora va continuer de se réorganiser en fonction des nouvelles données. Peu importe, tout s'est joué et continuera de se jouer à Ouagadougou !
Article rédigé et publié le 2 novembre.
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