lundi 5 décembre 2011

5 décembre 2011: qui soutient les rroms à Aubervilliers ?

Ce soir je suis allé, avec Paola, voir un film aux Laboratoires d'Aubervilliers, qui organise maintenant des projections tous les lundis. Le film, c'est 'Caravane 55', d'Anna Pitoun et Valérie Mitteaux sur une expulsion de rroms à Achères dans le 78 en 2003 et la résistance d'habitant-e-s et de la mairie à la politique nauséabonde de l'état. Au débat, il y a 3 personnes qui travaillent beaucoup avec les rroms à Aubervilliers, mais je ne sais pas de quelle association ils et elle sont. On parle du "village d'insertion" nommé aussi "Centre d'accueil", très contestables, qui accueille une centaine de personnes, ouvert en 2007, coincé sous un pan de l’A86 et du RER B. Le débat me semble sans objectif précis, et piétine. J'évoque les 50 000 rroms arrivée-s-s de Yougoslavie, selon Saimir Mile au FRAP, dans les années 90, pour qui tout s'est bien passé car ils elles ont eu l'asile politique, qui prouve que c'est bien l'absence de papier qui cause l'enchainement des difficultés des rroms au niveau logement et travail. Je parle aussi des rroms du Hanul et d'un campement qui a été viré à Aubervilliers au printemps 2011, sans que j'en entende parler et sans que je sache à qui en parler, parce que la Ville d'Aubervilliers reste tout de même une ville assez peu active au niveau associatif et qu'il est difficile d'y organiser quelque chose. Je voudrais dire que la lutte est clairement politique pour les soutenir mais je sens que l'ambiance est bien molle et je suspecte un peu des polémiques locales liés aux rivalités politiques et au changement de pouvoir à la mairie en 2008, quand le PS et les Verts ont viré un PCF usé par l'ancienneté, d'être la cause d'une espèce de malaise. Je m'abstiens d'entrer dans des discussions d'arrière-garde, et le débat m'ennuie. Je repars avec les actes d'un colloque à Aubervilliers le 8 avril 2011. Encore un événement où j'aurais voulu aller et dont je n'ai pas entendu parler. Aubervilliers est une ville où il se passe peu de choses mais le pire c'est quand il se passe quelque chose, c'est très difficile de le savoir. En 2011, Aubervilliers bouge beaucoup plus qu'avant, enfin! Depuis cet automne, je n'arrête plus de sortir à Auber et je vois que je reçois enfin les informations par courriel. Ouf ! Ma ville a enfin découvert internet.

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