samedi 13 juillet 2019

13 juillet 2019, Paris : le dernier week-end du Festival Rhizomes

Comme tous les ans, grand merci au festival Rhizomes ! à Blaise et à toute l’équipe !
Le public plus ou moins déchaîné pendant le groupe de Mayola Trans Kabar aux Arènes de Montmartre.
Toutes les superpositions sont faites à la prise de vue et ces deux images sont compressées et non-développées.
Régis Marzin

lundi 8 juillet 2019

7 juillet 2019, Aubervilliers : Ali Amran en concert dans l’enceinte fortifiée du Fort d’Aubervilliers

Le festival Villes des musiques du monde annonce quatre jours d’animations gratuites au mois de juillet, dans l’enceinte fortifiée du Fort d’Aubervilliers. Le concert du groupe Ali Amran est sans doute le moment fort de la programmation. Une grande et vieille halle sans murs se dresse au milieu de terrains vides, plus ou moins en chantier, entourés d’une muraille datant de 1843.
Avant le concert, Kamel Dafri, le directeur du Festival explique, que son équipe est chargée d’animer ce lieu qui s’inaugure cet été, d’en faire un lieu ouvert. La maire d’Aubervilliers, Meriem Derkaoui explique que, bientôt ,la zone du fort deviendra un nouveau quartier, une ville dans la ville, avec des logements et la piscine olympique. Depuis 2013, il est prévu un écoquartier.
Dans le public d’environ 500 personnes, se remarque les drapeaux kabyles. Cela me rappelle Idir à l’inauguration de la salle de concert l’Embarcadère, fin 2013. Je ne comprends pas les textes en arabe. 
Mon attention est assez vite attirée par le guitariste à droite. Il a un port de guitare élancé, dynamique qui reflète un bonheur de jouer, de jouer du rock, de manière détendue, à fond.
Le public abrité derrière une rangée de fauteuil à 7-8 mètres de la scène est stoïque, timide dans son absence de mouvements. Un homme à côté de moi se chamaille avec un autre qui est venu filmer devant lui. Je n’ai jamais vu un tel calme dans un concert rock. Le contraste avec la scène est flagrant. Après 20 ou 30 minutes Ali Amran annonce une chanson qui dit « levez-vous ». Il exprime son soutien à la révolution algérienne contre un régime vieux de soixante ans. Le public approuve mais ne se rapproche pas. Je fais des photos de la droite de la scène et j’attends la fin. 
Le public connaît les chansons. Il doit y avoir des tubes plus anciens et plus connus. Quand commence l’un d’entre eux, cinq ou six hommes se mettent à danser avec fougue dans l’espace vide devant la scène. Il y a parmi eux un jeune homme qui me semble hémiplégique. Il chantait et, maintenant, il danse en chantant, dans une joie extrême. Puis quelques femmes se rapprochent et se lancent, puis d’autres encore. Bientôt, il y a 400 personnes en furie devant la scène. Ça monte sur scène, un homme slame. Cela dure 15 ou 20 minutes, puis le concert se termine.
Près de moi, un homme très sympathique regardait à la fois le concert et un match de foot sur son portable. De retour dans la rue, les voitures klaxonnent. Je comprends, que l’Algérie a gagné au foot, en Egypte, dans la pire dictature d’Afrique. Jamais, la recette romaine du pain et des jeux n’a autant caché de souffrances. Au carrefour de quatre chemins, un embouteillage se crée. Les bus contournent la zone. En marchant, j’observe au milieu des voitures, un policier avec un fusil d’assaut, une scène incongrue au milieu du bonheur de ce début d’été.
Régis Marzin
8 juillet 2019

mardi 2 juillet 2019

2 juillet 2019, Paris : ‘Vang Gogh : la nuit étoilée’

Après les trois premières ‘expositions’ immersives de 2018, Gustav Klimt’ et ‘Hundertwasser, sur les traces de la Sécession viennoise’, Culturespaces propose au public parisien et aux touristes du monde entier une nouvelle exposition Vang Gogh : la nuit étoilée’. La création est signée Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto, et Massimiliano Siccardi. Dans l’ancienne fonderie, 140 vidéo-projecteurs et 50 enceintes arrosent les visiteur-se-s de lumières et de sons.
D’emblée, ayant déjà compris et apprécié à l’exposition Klimt le principe des œuvres ‘immersives’, je considère que je connais le travail de Vincent Van Gogh, qu’il fait partie de ma culture, et que je ne suis pas là pour voir ou apprendre quelque chose du génie néerlandais. J’ai déjà tellement aimé et admiré cet homme et ses peintures. Il y a en outre dans ses toiles un traitement de la matière et une touche en trois dimensions qui sont perdu dans la projection. La musique est aussi là en plus.
On peut se laisser aller à regarder tout ce qui bouge. Le public ici fait partie de l’œuvre, c’est interactif de manière modérée, subtile, discrète. Comment croire qu’une fonderie soi-disant à mettre en valeur a plus d’importance que des humain-e-s en quête de quelque chose ? Cette fois, il y a foule et cela se complique, peut-être.
Le temps passe alors très vite au milieu de cette foule mondialisée armée de portables. Comment une œuvre traverse-t-elle le temps ? Comment les conditions se sa visibilité joue-t-elle sur sa compréhension ? Pourquoi cet intérêt si vivant ? Quelle démocratisation ou popularisation ? Quelle importance ?
Mais, je comprends que j’arrive ce jour-là à mes limites en vitesse de perception des choses et de synthèse. Fatigue et manque de détente, aussi. Moins de ‘lâcher-prise’. Mes photos sont moins bonnes que l’an passé. Une création immersive sur le Japon me laisse de marbre. J’apprécie beaucoup l’œuvre cosmique de Thomas Vanz « Verse » dans une petite salle très calme.
En sortant, la lumière naturelle de l’été sur les murs de Paris, prend soudain toute sa valeur.
Régis Marzin
Article écrit et publié le 7 juillet
NB : Attention ! Les photos de cet article sont des superpositions à la prise de vue réalisées par Régis Marzin : aucune réalité visible correspondante n’a existé pour chacune d’entre elles.