dimanche 26 juin 2011

25 juin 2011, Paris 18e, le bal perdu au jardin d'Ecobox

Le jardin d'Ecobox me rappelle les Thermopyles, au métro Pernety, au début des années 2000. Certain-e-s m'appelaient le photographe des Thermopyles en me voyant assidu des fêtes de quartier. Là, c'est Aude, qui est aux crêpes. Je me repose des 9 heures passées la veille au Tribunal de Grande Instance, et je suis assez contemplatif, en hommage à Saint François d'Assise, à force de combattre les dictatures avec des catholiques.

samedi 25 juin 2011

24 juin 2011, Paris, TGI, procès Obiang contre CCFD

Ce n'est pas tous les jours qu'un dictateur s'attaque à une association qui justement combat les dictatures! Au Tribunal de Grande Instance, 17e chambre, s'est déroulé un procès en diffamation du dictateur de la Guinée Equatorial suite à la publication en 2009 du rapport du Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement "Biens Mal Acquis, à qui profite le crime?" (http://ccfd-terresolidaire.org/BMA/). Les très nombreux-se-s avocat-e-s du dictateur ont bien du mal à trouver quelques arguties. On se doute qu'ils elles sont gracieusement payé-e-s, cela aussi ne pourrait-on pas le compter dans l'argent à restituer au peuple guinéen ? L'essentiel est dit à la fin après 9h30 de procès: il s'agit d'une "poursuite bâillon", c-a-d un procès politique pour bloquer le combat des sociétés civiles contre les dictatures et le pillage des ressources naturelles du Sud par le Nord. L'enjeu, comme pour Denis Robert, c'est la possibilité pour les chercheurs, les journalistes, les associations, les citoyen-ne-s de donner l'alerte et de s'engager dans des combat politique quand la justice et le monde politique sont enfermés dans des systèmes inamovibles scandaleux. Avec les Biens Mal Acquis, il s'agit encore aussi des Paradis Fiscaux et Judiciaires. Pour la justice, l'enjeu est de sortir de l'instrumentalisation. L'avocat du CCFD, Me Leclerc, termine une plaidoirie brillante et percutante en évoquant les dernières évolutions de la jurisprudence française en la matière. Ce long procès me permet aussi de réfléchir à ce qu'est une dictature, aux critères pour la qualifier: l'Etat de Guinée Equatoriale utilise depuis quelques années une partie de l'argent du pétrole pour développer le pays, ce qui n'est pas le cas dans les dictatures voisines amies de la France, le Tchad, le Cameroun et surtout le Gabon et le Congo-Brazzaville, cela ne fait pas du dictateur au pouvoir depuis 32 ans autre chose qu'un dictateur. Le jugement sera rendu le 16 septembre. En arrière plan politique, tout le monde a en tête le procès des Biens Mal Acquis de Tranparency International France et Sherpa contre Obiang, la famille Bongo et Sassou N'Guesso, qui visera lui un peu plus la Françafrique. Il y a quelques jours, les juges viennent de faire des perquisitions chez des notaires. A suivre...

jeudi 23 juin 2011

23 juin 2011, Paris, Soirée d'hommage à Mongo Béti


Survie Paris Ile-de-France organise une conférence-débat à la mémoire de l’écrivain camerounais Mongo Beti (1932-2001), avec, de gauche à droite, Thomas Deltombe, co-auteur de "Kamerun : Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971 ", Yves Mintoogue, de la Société des Amis de Mongo Beti, Augusta Epanya de l’Union des Populations du Cameroun, Odile Biyidi-Awala (Tobner), son épouse et sa plus proche collaboratrice, présidente de Survie, Ambroise Kom, qui a recueilli ses dernières confidences dans Mongo Beti parle, sur "Mongo Beti dans l’imaginaire camerounais", François Gèze, éditeur de "La France contre l’Afrique"(Maspéro). Mongo Béti a décrit dans son oeuvre le néocolonialisme français en Afrique, et il fût l'une des sources les plus importantes de François-Xavier Verschave pour conceptualiser la Françafrique. Aujourd'hui, il est une référence pour les démocrates africains confronté-e-s aux dictatures telles que celle de Paul Biya. 150 personnes sont rassemblées pour cet hommage.

mercredi 22 juin 2011

21 juin 2011, Paris, 18e, Fête de la zik au squat Riquet

Une bonne soirée entre ami-e-s au squat Riquet pour la fête de la musique avec plusieurs groupes dont "Vin" avec François à la guitare et au chant (ci-dessus), "La Loi" jeune groupe, et Edouard (ci-dessous).

jeudi 16 juin 2011

16 juin 2011, Paris, Conférence-débat : Denis Robert

J'arrive à la conférence de Denis Robert sur le "journalisme d'investigation" organisée par l'association de critique des media ACRIMED et je me rends compte que j'ai oublié mon appareil photo, acte manqué. En février 2011, la Cour de Cassation a donné raison a Denis Robert contre Clearstream après 10 ans de combat (l'article de Libération) . Ce jugement de la Cour de Cassation commence à faire jurisprudence et des avocats obtienne victoire sur d'autres cas de diffamations injustifiées. C'est une étape importante dans la lutte contre l'instrumentalisation de la justice par le pouvoir politique et économique. Depuis l'arrivée au pouvoir de Sarkozy, la peur était bien installée, les journalistes s'habituent à la surveillance policière hors limites pour la liberté de la presse. Le fonctionnement économique des media depuis internet limite le journalisme d'investigation. Il faudrait une autre manière de financer le journalisme sérieux sinon la démocratie est en danger. Sur le fond, la régulation du capitalisme obligerait à contrôler rapidement les chambres de compensations Euroclear et Clearstream, et Swift(réseau international de communication électronique entre acteurs des marchés). Est-ce que des partis politiques prendront leurs responsabilités? Une Mission d'Enquête Parlementaire européenne serait une suite logique après l'arrêt de la Cour de Cassation.

mardi 7 juin 2011

5 juin 2011, Saint-Denis, un rat parle art et politique

Un rat participe à un débat sur l'art et la politique au FRAP. Il semble hésiter entre bêtise et intelligence, mais l'intelligence l'emporte. Quelque part porteur de valeurs existentielles fondamentales autour de la misère et de la saleté, le rat se mord philosophiquement la queue en sortant de sa réserve.
Nicolas Lambert, lui, nous explique que sa motivation première pour la pièce "Elf la Pompe Afrique" a été de s'attaquer à la 5e république. Le rat en reste bouche bée.

4 juin 2011, Paris, conférence sur l'implication française dans le génocide des Tutsi du Rwanda

A la Librairie La Brèche, siège du NPA, a lieu ce samedi une conférence intitulé "Le rôle de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda" avec Jacques Morel, auteur du livre "La France au cœur du génocide des Tutsi" (2010, L’esprit frappeur), http://www.izuba.info/francegenocid...et Raphaël Doridant coauteur du dernier ouvrage publié par Survie, "La complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda" (L’Harmattan, 2009) http://survie.org/publications/livr.... La conférence rappelle les faits et le débat s'engage sur la qualification de la l'implication autour des termes de "complicité" et de "commanditaire". Des revendications communes pour aller vers la vérité historique et la justice sont évoquées.

samedi 4 juin 2011

3 juin 2011, un concert qui hurle contre le nucléaire

Au FRAP. Ce concert me restera comme un très bon souvenir. Ils et elle nous parlent de la catastrophe nucléaire au Japon et d'autres choses : poésie, lecture, cris, danse, trompette, guitare. Ça me rappelle aussi un film japonais que j'ai vu il y a quelques semaine avec des spectacles en famille. Comme si je n'avais jamais entendu quelques choses d'aussi authentique, hors du spectacle. Je ressens quelque chose de très fort du Japon que j'apprécie dans le paradoxe. Il y a Keï à la trompette, Yasha à la danse Buthô et au texte, Ucoc qui lit et slame, le fils d'Ucoc à la guitare.

mercredi 1 juin 2011

31 mai 2011, discussion sur les Rroms au FRAP

Saimir Mile de la voix des Rroms (et http://rroms.blogspot.com/) explique la constitution de la population rrom en France depuis le 15e siècle et jusqu'aux migrations des années 1990. Les Rroms actuellement obligé-e-s de vivre en campement type bidonville sont dans une minorité arrivée surtout de Roumanie et Bulgarie, pour laquelle le problème du logement découle et se rajoute aux problèmes de papiers. Dans la même période, les Rroms venus d'ex-Yougoslavie, cinq fois plus nombreux, ont été reconnu-e-s comme ayant droit à un asile politique et ne sont pas confrontés à ce même problème. La xénophobie d'Etat à l'égard des Rroms est bien sûr évoquée dans ce débat parti d'abord sur la question des villages d'insertion à Aubervilliers, Saint-Denis, Saint-Ouen, Bagnolet, Montreuil, ... qui n'ont de village d'insertion que le nom. Jamais ce type de centres dans les quels les Rroms vivent en liberté surveillée par des gardiens n'auraient dû exister.