Invité par un ami universitaire, je viens faire mon curieux à la première rencontre nationale des Jeunes ChercheurEs en Etudes africaines. Je suis intéressé de voir la discussion entre les thésard-e-s et les 2 universitaires Pierre Boilley et Jean-François Bayard. J'ai constaté sur le programme que les thèses dispersent les jeunes chercheurs sur un grand nombre de sujets pointus, malheureusement dépolitisés et assez éloignés des intérêts des populations africaines, alors, qu'au contraire, les universitaires les plus connu-e-s s'impliquent en faisant des conférences ou en publiant des tribunes, sur le Mali par exemple. Quelqu'un évoque un cadre épistémologique européanocentré. Il est aussi
question de 'l'économie libérale qui met en danger la création et la
liberté scientifique' ou d'un 'savoir-pouvoir, en particulier pour la
gouvernance, créateur d'inégalité sociale' (JF Bayard). Les étudiant-e-s africain-e-s présent-e-s m'ont semblé mettre de côté l'esprit critique supplémentaire qui vient de la connaissance du terrain. Pourtant un sursaut serait nécessaire. Pendant que le monde politique se compromettait en Afrique dans le néocolonialisme, le monde universitaire se ramollissait et trouvait des voies de refuges. Si le monde change, la structure devrait s'adapter et évoluer à tous niveaux, sinon les pesanteurs renvoient au fonctionnement d'un système obsolète. Je ne me sens pas de faire des photos dans la salle, et je me contente à
la sortie du décor somptueux, symbole d'un cadre intellectuel qui ne
peut qu'impressionner les étudiant-e-s.
samedi 12 janvier 2013
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