Le porte-parole de la coalition de l'opposition djiboutienne Union pour le Salut National, Daher Ahmed Farah, en France depuis quelques semaines, était en conférence à la mairie du 2e arrondissement de Paris, le samedi 1er août, pour discuter avec la diaspora. Un autre intervenant, Me Zakaaria, a insisté sur le refus du 4e mandat présidentiel de Guelleh en 2016, dans un pays où la limitation du nombre de mandats a déjà été enlevée.
Le débat est aussi dans les couloirs. Pour 2016, une mascarade se prépare certainement, entre fichier électoral gonflé et bourrage d'urnes, et une urgence serait de parler du processus électoral, lui-même, s'il n'est pas possible d'empêcher le tyran de se présenter.
La communauté internationale et les ambassadeurs occidentaux écoutent mieux l'opposition depuis 2014, depuis, que celle-ci a réussi faire admettre officieusement l'honteuse inversion de résultat des législatives de février 2013, mais s'engagera-t-elle pour la démocratie dans ce pays où résident tant de bases militaires ? Dans un pays où la population est majoritairement de religion musulmane, pourquoi laisser un dictateur se confronter à la population et mettre un processus de démocratisation dans une voie sans issue ? La démocratisation de la Tunisie ne pourrait-elle pas servir de modèle ?
Les militaires français conservateurs et enfermés dans des habitudes accepteront-ils de ne plus collaborer avec un dictateur ancien style et à son clan affamé de l’argent des loyers des bases? Le ministre de l’Afrique Jean-Yves Le Drian, pour qui « la stabilité des pays hôtes est primordiale », et qui voit cette stabilité dans la "coopération en matière de défense avec le gouvernement djiboutien" issu d'élections aux résultats inversés, a-t-il vérifié s’il y a, comme au Tchad, de la corruption de fonctionnaires français en retour, qui pourrait être un frein à des évolutions politiques également positives pour la politique française ?
Comme au Gabon, et dans plusieurs autres pays, il serait également important que l'ONU, l'OIF, l'Ue et l'Ua, s'engagent dans un accompagnement technique et politique du processus électoral de bout en bout, pour éviter une fausse élection qui deviendrait ensuite une source de tensions grandissantes.
Le débat est aussi dans les couloirs. Pour 2016, une mascarade se prépare certainement, entre fichier électoral gonflé et bourrage d'urnes, et une urgence serait de parler du processus électoral, lui-même, s'il n'est pas possible d'empêcher le tyran de se présenter.
La communauté internationale et les ambassadeurs occidentaux écoutent mieux l'opposition depuis 2014, depuis, que celle-ci a réussi faire admettre officieusement l'honteuse inversion de résultat des législatives de février 2013, mais s'engagera-t-elle pour la démocratie dans ce pays où résident tant de bases militaires ? Dans un pays où la population est majoritairement de religion musulmane, pourquoi laisser un dictateur se confronter à la population et mettre un processus de démocratisation dans une voie sans issue ? La démocratisation de la Tunisie ne pourrait-elle pas servir de modèle ?
Les militaires français conservateurs et enfermés dans des habitudes accepteront-ils de ne plus collaborer avec un dictateur ancien style et à son clan affamé de l’argent des loyers des bases? Le ministre de l’Afrique Jean-Yves Le Drian, pour qui « la stabilité des pays hôtes est primordiale », et qui voit cette stabilité dans la "coopération en matière de défense avec le gouvernement djiboutien" issu d'élections aux résultats inversés, a-t-il vérifié s’il y a, comme au Tchad, de la corruption de fonctionnaires français en retour, qui pourrait être un frein à des évolutions politiques également positives pour la politique française ?
Comme au Gabon, et dans plusieurs autres pays, il serait également important que l'ONU, l'OIF, l'Ue et l'Ua, s'engagent dans un accompagnement technique et politique du processus électoral de bout en bout, pour éviter une fausse élection qui deviendrait ensuite une source de tensions grandissantes.
Régis Marzin, article écrit le 4.8.15
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