samedi 7 avril 2012

Samedi 7 avril 2012, Paris, Contre l’arbitraire du pouvoir

En cette période électorale où les yeux se rivent sur les sondages, tout le monde n'oscille pas entre fatalisme agressif et optimisme inassumable. L'éditeur La Fabrique propose un bilan politique accompagné de propositions en sortant le livre "Contre l’arbitraire du pouvoir", et organise à La Générale un après-midi de débats en trois panels. Des associations soutiennent l'événement en participant au débat et en tenant des tables de presses.
Justice police : même combat ?” avec Matthieu Bonduelle, juge d'instruction, Felix Boggio Éwanjé-Épée, Antoine Comte, avocat, Gilles Sainati, Jérôme Vidal en modérateur, éditeur. Ce débat me semble intéressant, une bonne synthèse sur le sécuritaire qui a servi de bâton au sarkozisme pour abrutir le monde intellectuel français pendant 5 ans.
L’exception à l’échelle internationale” avec Rony Brauman, Géraud de la Pradelle, juriste, Karine Parrot, juriste, Denis Sieffert en modérateur, journaliste. Ce débat est très décevant, mal ficelé, mal problématisé, et ce n'est pas une surprise car plus personne en France ne semble rien comprendre à la politique internationale (!?). William Bourdon est absent et c'est très dommage car il aurait pu tempérer le pessimisme de Géraud de la Pradelle sur la droit et la justice internationale en recul depuis 2006. Rony Brauman est sans doute égal à lui-même. En cette date de commémoration du déclenchement du génocide des Tutsi du Rwanda, il est le seul (avec Antoine Comte en conclusion) a évoquer le génocide en une phrase sans aucun respect : il renvoie en parlant du démarrage du génocide dos à dos les 2 camps en conflits à l'époque, selon lui, si l'on s'en tenait à la logique du droit "les deux camps pouvaient être cloués au pilori des droits de l'homme". Ni la salle, ni Géraud de la Pradelle, ancien président de la Commission d'Enquête Citoyenne sur le génocide ne se décident à répondre à cette piteuse provocation, qui ternit pourtant très symboliquement l'événement.
Ils nous protègent” avec Roland Gori, psychanalyste, collectif des 39, Evelyne Sire-Marin, Syndicat de la Magistrature, Paul Machto, psychiatre psychanaliste, Carlo Santulli, juriste, Eric Hazan en modérateur. Je trouve ce débat plus axé sur la psychiatrie, la psychanalyse très intéressant. Antoine Comte conclut brillamment la journée, les discours synthétique et généraux réussis sont rares, et il faudrait donc saluer cet effort de la part de La Fabrique et de l'avocat porte-parole.

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