mardi 1 mai 2012

1er mai, Paris, manifestation entre Denfert et Bastille

Il y a une certaine gaieté dans l'air malgré les revendications à défendre. A cette manifestation du 1er mai, on sent l'espoir d'être débarrassé dans 5 jours d'un président. Communiquant à l'endroit et penseur à l'envers, soi-disant écoutant et protégeant quand il semait la zizanie et structurait au profit des plus forts, imposant une vision monarchiste à contre-courant de l'histoire, asséchant et épuisant l'intelligence collective du parlement, brutalisant le monde intellectuel avec son populisme simplificateur, sa perversion à reprendre les discours de haine, et de construction d'ennemis intérieurs, pour combler l'absence de pensée économique, sa xénophobie comme suite de l'inconscient colonial, il restera comme le symbole d'une médiocrité obscurantiste acceptée par une majorité mais imposé au forceps à une époque où la pensée se libérait des idéologies. Il a traumatisé, bousculé une société fragile et doutant d'elle-même pour se présenter dans le rôle du père-sauveur sur la scène de son spectacle. La République est passée tout près d'un gouffre, pas à cause de lui, certes, mais il a pris sa part. Il est maintenant poursuivi par les journalistes pour sa collaboration avec le tyran Khadafi, et, tou-te-s ceux-celles qui ont souffert à cause de lui, n'auront pitié de lui, lui, qui est encore jeune et pas encore assez vieux comme l'était son prédécesseur, une fois sa partition terminée. Il ne lui restait qu'à essayer de bluffer son monde dans un numéro acrobatique, finissant par ressembler au vieux Wade, qui a instrumentalisé les élections au Sénégal pour tenter d'arrêter les sanctions de la corruption.

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