Halle Pajol, rue Pajol, 18e, 14 juillet 2015, 21h30. Campement des migrants expulsés du boulevard de La Chapelle le 2 juin 2015.
Il était annoncé un bal et une conférence de presse, mais je n'ai pas vu de conférence de presse. Dommage! car des explications sont régulièrement nécessaires pour comprendre l'évolution de la situation. Est-ce que ce campement très précaire risque de durer tout l'été ? Est-ce qu'il y a des menaces de nettoyage de la place ? Comment évolue la situation au niveau logement ? Comment évolue les demandes d'asile ? Quelles sont les spécificités des traitements administratifs liées aux nationalités d'origine? Est-ce que les campeurs restent surtout ou uniquement érythréens ? avec quelques soudanais ?
Comme journaliste spécialisé en politique africaine, je suis intéressé par l'ensemble du parcours des migrants, en tenant compte des causes des départs, donc des situations nationales générant les migrations. Pour l'Erythrée, la pire dictature en Afrique, difficile de savoir ce que les politiques pourraient faire, car la situation est bien bloquée. Au minimum, dans ces conditions, le gouvernement français pourrait afficher une solidarité avec les migrants. Soutenir des opposants comme le propose le journaliste-blogueur Léonard Vincent serait aussi nécessaire.
Ce qui est simplement visible ce sont quelques dizaines de matelas, 40 ou 50, et la mobilisation de soutiens du quartier ou d'ailleurs. Plusieurs groupes de musiques se sont déplacés. Le bal finit avec de la musique choisie par les campeurs. Certains dansent et vivent ce soir-là un moment de bonheur au milieu de la galère. Alors, je ne me sens pas de faire des photos simplement et j'improvise en vitesse quelques clichés avant de partir.
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