J'ai beau m'intéresser au cinéma, surtout engagé, je ne connaissais pas encore Yves Boisset. La magie du cinéma, c'est aussi la possibilité de faire toujours de nouvelles découvertes. Son film "Le juge Fayard dit le Shériff" est inspiré de faits réels et de l'assassinat du juge Renaud en 1975. Patrick Dewaere y est fantastique, comment ne pas confondre l'acteur et son personnage, quand lui-même se/le confond. L'événement prend place dans les Rencontres cinématographiques de la Seine-Saint-Denis (entretien avec Yves Boisset), au Magique Cinéma de Bobigny. Je suis heureux d'apprendre qu'Yves Boisset souhaite faire une fiction sur la Françafrique. Dans les années 80, déjà, il avait essayé de tourner un film sur la Centrafrique, le Tchad, et l'état français dirigé par Mitterrand l'en a correctement empêché en le harcelant longtemps et en lui mettant toutes sortes de bâtons dans les roues. Avec l'affaire du juge Renaud, il s'était attaqué à des secrets d'état, ce qui lui avait valu de devoir jouer avec la censure politique. L'anecdote sur le SAC, le Service d'action civique, la milice patronale anti-gréviste, dont les relations avec la pègre sont dénoncées dans le film, est croustillante. Il a fallu sur les bobines enlever toutes références au SAC dans le son et l'image. Ca faisait "bip" à la place et les gens dans les salles de cinéma hurlaient contre le SAC à chaque "bip".
dimanche 25 novembre 2012
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