dimanche 24 février 2013

24 février 2013, Paris, Festival du film d'environnement

Je suis si fatigué que je dis à une amie de choisir les films pour moi, ce dimanche, au Festival Internationl du Film d'Environnement. J'arrive ainsi à une séance sur le travail des femmes, avec 2 courts-métrages: "Yvette" de Marie Bassolé et Ferdinand Bassono, au Burkina Faso, et, "Madame Servante / Kaniz Khanum" d'Afsaneh Salari, en Iran. Cela me rappelle 'Who's counting', film féministe sur la non considération dans les normes internationales comptables servant à définir les PIB, du travail familial, ce qui impacte énormément la prise en compte du travail des femmes dans le monde. Finalement, cela donne une photo sympathique au milieu d'un beau décor.

samedi 23 février 2013

23 février 2013, Aubervilliers, hommage à Ibni Oumar Mahamat-Saleh

Voici un événement de plus à Aubervilliers, dans une école. Guy Labertit, l'ex Monsieur Afrique du PS, dont on entend beaucoup parler aussi à propos de la Côte d'Ivoire et de Laurent Gbagbo, présente son livre 'IBNI une vie politique assassinée au Tchad'. Il s'agit surtout d'une conférence-débat en hommage à Ibni Oumar Mahamat-Saleh tué en 2018 au Tchad par la garde présidentielle tchadienne. Le sénateur Gaëtan Gorce résume bien comment la françafrique permet d'effacer les traces des crimes : "L'affaire malienne en témoigne : qui voudrait aujourd'hui, 5 ans après les faits,chercher des poux dans la tête au seul chef d'État africain qui ait dépêché ses troupes aux cotés de nos soldats engagés au Sahel ?". Une plainte a été déposée en France en février 2012, concernant l'assassinat, mais, selon l'un des intervenants, "la justice française traine pour confier l'instruction à un juge" J'évoque l'importance de l'armée française dans la nouvelle direction prise par la politique française, et le danger de recul dans toutes les dictatures.

jeudi 21 février 2013

21 février 2013, Paris 14e, inauguration de la Maison des Thermopyles

C'est un grand jour pour la pension de famille des Thermopyles, la maison des Thermopyles. Paris Habitat organise l'inauguration officielle avec plein d'invités, les architectes, les élu-e-s, ... Il y a foule au rez-de-chaussé et des visites ont lieu dans les étages. Je suis dégoûté d'arriver après les discours, occupé que j'étais à finir un travail pénible ce jour-là. Mes photos sont juste mauvaises, je n'y suis pas pour la photo, trop fatigué et la tête un peu ailleurs. Dommage, après 11 ans de réunions, c'est enfin la reconnaissance pour l'association Pension de Famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance, dont j'ai partie depuis le début. Tous les résidents ne participent pas à la fête, pour eux, ce n'est pas un endroit public.

mercredi 20 février 2013

20 février 2013, Paris, nouveau concert WarmUp


J'arrive en retard après avoir discuté assez longtemps avec les Djiboutiens, et je me lance vite dans les photos. Je ne sais pas si je progresse, en allant régulièrement aux concerts-boeufs d'Hilaire Panda et de l'association Rares Talents à l'Alimentation générale, en tout cas, j'adore le style et l'ambiance. Il y a toujours un-e invité-e principale et ce soir c'est Mariama, et je me concentre aussi sur la guitare.

20 février 2013, Paris, conférence-débat des démocrates djiboutiens

Les démocrates djiboutiens réunis dans la coalition Union pour le Salut National, se rencontrent quelques jours avant la mascarade électorale des législatives à Djibouti. Plusieurs bases militaires occidentales sont installées dans ce pays, sans contrôle de l'utilisation des loyers, qui sont détournés par le clan du dictateur au pouvoir. La dictature djiboutienne est sur le modèle de celle de Ben Ali en Tunisie, une dictature 'sans soupape'. La surveillance et la répression ne laisse pas la possibilité aux démocrates de s'organiser correctement. Ces élections devraient cependant permettre quelques progrès et monter l'illégitimité du pouvoir. Les états occidentaux profitent du besoin des dictateurs africains de se faire d'autant plus valoir qu'ils ne le méritent pas: la position géographique stratégique du pays suffit donc à assurer le silence. La Chine aussi semble soutenir le régime à lire les communiqués de l'agence de presse Xinhua. En faisant une revue de presse, je constate à quel point peu de monde s'intéresse au sort du peuple djiboutien. Le Collectif de Solidarité avec les Luttes Sociales et Politiques en Afrique a alerté la presse par un communiqué et les député-e-s français-se-s par un courrier d'interpellation, sachant qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir ici et là-bas.

mardi 12 février 2013

12 février 2013, Paris, conférence-débat sur Madagascar

 
Je retrouve l'association GIRAF des étudiants du CEMAF au Centre Mahler pour une nouvelle conférence-débat, intitulée 'Crise politique malgache et échec de la gouvernance des ressources naturelles'. La séance de 2 heures commence par le documentaire « Sable bitumineux : jusqu’au bout de la terre », de Christopher Walker produit par les amis de la Terre (France, 2012, 29min). Devant une salle pleine, les intervenant-e-s du débat sont, à droite, Hugo Sada, ancien délégué aux Droits de l’Homme, à la Démocratie et à la Paix de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), médiateur dans le processus de résolution de la crise malgache, au centre, Vahinala Douguet-Raharinirina, docteur en économie écologique et des ressources naturelles, impliquée dans le projet européen EJOLT sur la justice environnementale, coordinatrice du réseau Kilonga de solidarité avec Madagascar, et, à gauche, Nome Razaranaina, docteur en droit international de l'Université d’Antananarivo. Les 2 grands sujets abordés sont la crise politique entre 2009 et 2013, et les ressources naturelles et l'environnement. Je suis venu surtout pour m'informer de l'évolution politique: les 2 questions sont très liées, la priorité de Madagascar est d'avoir des dirigeant-e-s élu-e-s pour pouvoir reconstruire l'état malgache, et rien ne pourra être correctement envisagé sur l'exploitation des ressources naturelles sans avoir franchi cette étape. Le danger est la mise en place d'une 'démocratie formelle', dont les protagonistes seraient uniquement les personnalités qui ont réussi à récupérer des financements pour leur parti et leur campagne par l'argent des matières premières. Selon Vahinala Douguet-Raharinirina, ces élections auraient dû permettre de fixer des règles de financement des partis, ce qui n'est pas le cas. Nome Razaranaina souhaite que Madagascar suive la voix tracée par le Congo Brazzaville, pays où les Contrats de Production Partagés permettent au pays de gagner 33% du prix du pétrole, en renforçant ses capacités de négociations des contrats d'hydrocarbures, et réclame un transfert de technologies. Hugo Sada explique la situation politique au regard des dernières années. Selon lui, les médiations ne sont pas déroulées correctement, d'abord la médiation des églises qui fût un échec puis, en concurrence, les médiations de l'Union africaine, de la SADC très influencée par l'Afrique du sud, et celle de la francophonie(OIF), représentée par l'ancien premier ministre togolais Edem Kodjo. Selon lui, le principe de subsidiarité qui a donné le pouvoir à la SADC plutôt qu'à l'UA était un 'abus', et la SADC a commencé sa médiation sans aucune compétence, avec des responsables qui ne parlaient 'ni français ni malgache'. Il ajoute enfin qu'il ne se fait 'aucune illusion'. Les élections de 2013 sont pour lui le 'début d'un processus' et elles ne seront 'pas parfaites'. Il regrette le report qui vient d'être annoncé. Hugo Sada n'aura pas le temps pour s'exprimer sereinement, à cause du gardien du centre, qui, ce soir, n'a pas fait honneur à l'éducation nationale en coupant brusquement et sans respect le débat.

samedi 9 février 2013

9 février 2013, Aubervilliers, Orient de Velours

Cette soirée 'Orient de velours' à l'Espace Fraternité, organisée par l'association Art d'ici et d'ailleurs, est extraordinaire: musique, danse, chant, tout me plait. J'essaye de noter et de retrouver la liste des artistes : Camille Nassim (chant, Liban), Chocolaata (danse, Antilles), Soleil (folklore tunisien), Cheb Walid (chant, Algérie), Najat Ghazal (chanteuse d'origine marocaine), Samira Cherraj (chant, la présidente d'Art d'ici et d'ailleurs), Mayodi (danse, Maroc), Salma et Hakim (Tunisie, Salma qui fait un cour à Aubervilliers), Zomzom (danseur d'origine marocaine), les élèves du cour de Salma, Jalal Labhairi (chant populaire marocain appelé Chaâbi), et les musiciens d'Art d'ici et d'ailleurs qui font l'exploit d'accompagner tout le monde. Mes photos ne sont pas au niveau du plaisir de ce soir là. C'est que ce n'est pas simple, il y a la lumière qui manque souvent, et surtout le souhait de ne pas déranger le déroulement du spectacle, de ne rien gâter pour tous-tes les autres spectateur-trice-s. Sur la photo, c'est le danseur Mayodi. Il y aussi autre chose qui me réjouit, qui me fait du bien: comme je regarde beaucoup ce qui se passe au Mali, qu'en ce moment la situation est délicate en Tunisie, pendant toute cette soirée, je vois des personnes heureuses, libres, se référant à des traditions tout en étant créatives. Même si je ne comprends pas les chants en arabe, je ressens un message, et c'est peut-être aussi par ce que le spectacle est à une échelle locale, que plusieurs artistes sont de cette ville d'Aubervilliers, que cela donne aussi du sens.

samedi 2 février 2013

2 février 2013, Aubervilliers, manifestion des malien-ne-s

Ce midi, des malien-ne-s d'Aubervilliers se sont rassemblées devant la mairie, à l'appel de 2 associations locales, La voix du Mali et l’association Kolomba, et avec le soutien de la mairie, alors que François Hollande, Laurent Fabius, Jean-Yves le Drian et Pascal Canfin sont au Mali, à Tombouctou, avec le président malien par intérim Dioncounda Traoré. Le discours est globalement consensuel sur les remerciements pour l'intervention au Nord.
Il y a aussi des divergences sur la position de la diplomatie française sur le MNLA, et l'association 'la Voix du Mali' (nom d'un journal) distribue une pétition qui, met l'accent sur "le danger de "banalisation" et de "légitimation" d'organisations terroristes comme le MNLA", 'après le "couac" de Kidal'.
La député d'Aubervilliers, présidente de la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée Nationale, Elisabeth Guigou est interrogée par BFM. Elle répète certainement ce qu'elle vient de dire le matin-même sur I>télé sur les solutions politiques qui passent par des élections avant la fin du mois du Juillet, et le développement de ce pays. En désaccord avec une bonne partie des manifestant-e-s d'aubervilliers, elle a avancé sur I>télé, qu' "Il faut qu'un plan d'autonomie pour le Nord du mali soit mis en place parce que c'est demandé depuis très longtemps par les Touaregs en particulier mais pas seulement" en prenant des précautions sur la souveraineté politique pour les autorités maliennes, ce qui n'est pas sans une certaine contradiction.