Ce jeudi 21
janvier 2016 à Paris, Place République, a lieu une conférence de presse de Freddy
Kita, Secrétaire Général de la Démocratie Chrétienne, Coordonnateur du
coordonnateur du comité de suivi de l’Initiative Panafricaine pour la Défense
de la Démocratie (IPDD),
sur la situation électorale en République démocratique du Congo, devant une
vingtaine de journalistes et sympathisant-e-s.
Le processus
électoral de la présidentielle et des législatives, prévus le 27 novembre 2016,
sans report possible selon la constitution est mal engagé. La CENI n’a pas
fourni de calendrier, et le précédent est caduc. Du fichier électoral sont
exclus 8 millions de jeunes. Le financement de l’Etat n’arrive pas à la CENI et
la communauté internationale ne peut financer sans calendrier. Il n’y a pas de
dialogue entre gouvernement et opposition. La situation des droits humains est
catastrophique. Les détentions arbitraires politiques sont nombreuses, dont des
« otages en prison ». Il n’y toujours pas d’enquête sur le massacre
de début 2015. Les media sont censurés.
Selon Freddy
Kita, le respect de la constitution est une condition indispensable pour démarrer
un dialogue. Il propose, dans l’ordre, la libération des prisonniers, la
désignation par l’ONU d’un facilitateur, chargé ensuite de l’organisation d’un dialogue, puis le dialogue
et l’organisation par la CENI des élections avec discussion du calendrier et de
la loi électorale, sur la liberté d’expression et de manifester.
Il rejette le
facilitateur de l’Union africaine togolais Edem Kodjo, qui a déjà échoué au
Burundi. Il considère que le représentant de l’ONU pour l’Afrique centrale pas assez
déterminé, et que la position de l’ONU doit changer sur les conditions du
dialogue. Pendant le débat avec la salle, le représentant en Europe du FROCAD
et de l’IDC au Congo Brazzaville, Joseph Ouabari Mariotti qu’il faut éviter que
l’Onu et l’Ua soient des complices ou des « médecins après la mort »
par leur « attentisme ».
Sur la
possibilité de candidature unique de l’opposition, il remarque qu’il faut des
critères pour distinguer de vrais opposants de simples dissidents. Il pourrait
y avoir un candidat unique sans primaires. Le but serait aussi de déraciner le
système Kabila, au niveau des intérêts miniers et de l’armée. Il insiste alors sur
les liens entre l’armée congolais et le Rwanda. Une partie des journalistes
sont déjà partis et il s’agit maintenant plus d’un débat ouvert avec la
diaspora.
Régis
Marzin, article écrit et publié le 12.4.16
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