Le principal opposant tchadien, le chef de file,
Saleh Kebzabo, est à Paris devant la diaspora pour présenter la situation avant
la présidentielle des 10 avril et 9 mai. L’éminent blogueur Makaila Nguebla l’accompagne
pour l’animation. Le candidat présente l’historique électoral du pays et le
processus électoral. Il n’est pas, par exemple, satisfait de l’entreprise
française Morpho qui a mis en œuvre la biométrie électoral sans transparence et
qui contesté sur la distribution des cartes électorales. Cependant, il signale
que la France ne s’ingère plus dans les élections, tout en étant satisfait d’Idriss
Déby comme bon soldat fournissant des mercenaires. L’opposant propose aux
puissances étrangères de travailler avec des autorités légitimes issues d’élections
crédibles, ce qui n’est pas le cas du président actuel. Il dénonce des fraudes
au niveau des actes de naissances et l’enrôlement des étrangers.
Pendant le débat, les questions de la salle sont
parfois maladroites, avec une certaine confusion qui revient sur ce qu’est la
dictature et ce que pourrait être la démocratie, comme si un chef ne pouvait
être qu’un chef militaire. La diaspora à Paris marquée par l’exil de rebelles ne
semble pas représentative de la population tchadienne. Saleh Kebzabo décrit une
transformation actuellement rapide, une peur de s’exprimer qui diminue. Selon le
président de l'Union nationale pour le développement et le renouveau
(UNDR), face au régime actuel, le programme compte peu, car les politiciens
comme la population sont d’abord dans une opposition au pouvoir.
Régis Marzin, article écrit et publié le 10.4.16
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