dimanche 18 juin 2017

17 et 18 juin 2017, Montreuil, Festival Ta Parole

Cette semaine à Montreuil et le week-end, à la Parole errante, se déroule la 15ème édition du Festival Ta Parole. Le plus célèbre des lieux militants d’Ile-de-France est en danger, après le décès d’Armand Gatti. Fin 2017, l’administrateur qui travaillait avec le metteur-en-scène partira. Un collectif se bat pour que la Parole errante puisse conserver son âme actuelle. Un combat de plus à suivre…
Le samedi, en arrivant, j’écoute Camille Hardouin. La chanteuse est tellement heureuse d’être là, qu’elle a noté sur son bras les noms de tous les bénévoles à remercier, en commençant par Roxanne et Nicolas qui font la programmation.
La Green Box est une roulotte de « philosophes saltimbanques » dans ‘l’Homme qui rit’, un texte de Victor Hugo qui a marqué Florent Vintrigner à ses débuts au Théâtre du fil, avant La Rue Kétanou. Le compositeur est sur scène avec Benoît Laur aux percussions, au banjo et à la guitare et avec Arnaud Viala au son et à « la réalisation sonore ». Tous les textes sont de Victor Hugo. Le spectacle est un petit bijou de perfection sereine.
Comment ne pas être pris par un peu de nostalgie en retrouvant Christophe Miossec sur scène, quand on l’a suivi à la bretonne sur les premiers albums ? Le style est toujours celui d’une musique qui hésite à accélérer vers le rock bruyant pour mieux laisser la place au texte.
Le dimanche, je démarre avec Barbara Weldens, dont j’apprécie certaines paroles féministes. Un moment, elle se lance dans le public, y chante debout sur une chaise, y fait même une pause pour écouter ses deux acolytes. La photo n’est pas nette mais comme j’apprécie ce moment.
Mon côté Punk, c’est encore un ancien de la Rue Kétanou, Mourad Musset accompagné deux autres chanteur-se-s, Loraine Ritmanic et un troisième larron à l’humour détonant. Il fait chaud alors, de plus en plus chaud et quand le show se termine sur « C’est mon côté punk », l’ambiance explose.
Christian Olivier arrive ensuite et repose l’ambiance en démarrant calmement par quelques textes bien sentis. Malgré les reprises des Têtes raides, on comprend vite que cela n’a rien à voir. « Il y a beaucoup de guitares et peu de chanteurs » Les guitaristes sont Daniel Jamet, souvenez-vous, de la Mano Negra, de Desert Rebel, de Pause, à gauche, et Pierre-Antoine Combard, alias Peter, à droite. Il y a aussi à la basse Pilou Basset, et à la batterie, je ne sais pas… Comment dire ? J’aime bien cette musique, çà décolle vraiment à la fin… et cette modeste photo brute de fonderie commence à exprimer quelque chose de la hauteur de la chose.
Quand on sort ensuite de la salle, il devrait faire nuit, mais non. Dans la cour pleine de paille, voilà les Balochiens, qui sont un moment accompagné-e-s par Lise Martin. On touche sans doute alors à l’esprit du festival, entre les crêpes, la bière et cette année, les frites. Les spectacles se terminent en douceur après une édition musicalement très riche.
Régis Marzin,
Article écrit et publié le 20 juin 2017

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