Cette semaine à Montreuil et le week-end, à la Parole errante, se déroule la 15ème
édition du Festival Ta Parole.
Le plus célèbre des lieux militants d’Ile-de-France est
en danger, après le décès d’Armand Gatti. Fin 2017, l’administrateur qui
travaillait avec le metteur-en-scène partira. Un
collectif se bat pour que la Parole errante puisse conserver son âme
actuelle. Un combat de plus à suivre…
Le samedi, en arrivant, j’écoute
Camille
Hardouin. La chanteuse est tellement heureuse d’être là, qu’elle a noté sur
son bras les noms de tous les bénévoles à remercier, en commençant par Roxanne
et Nicolas qui font la programmation.
La Green Box
est une roulotte de « philosophes saltimbanques » dans ‘l’Homme qui rit’, un texte de Victor Hugo qui a marqué Florent
Vintrigner à ses débuts au Théâtre du fil, avant La Rue Kétanou. Le compositeur
est sur scène avec Benoît Laur aux percussions, au banjo et à la guitare et
avec Arnaud Viala au son et à « la réalisation sonore ». Tous les
textes sont de Victor Hugo. Le spectacle est un petit bijou de perfection
sereine.
Comment ne pas être pris par un peu de nostalgie en
retrouvant Christophe
Miossec sur scène, quand on l’a suivi à la bretonne sur les premiers albums
? Le style est toujours celui d’une musique qui hésite à accélérer vers le rock
bruyant pour mieux laisser la place au texte.
Le dimanche, je démarre avec Barbara
Weldens, dont j’apprécie certaines paroles féministes. Un moment, elle se
lance dans le public, y chante debout sur une chaise, y fait même une pause
pour écouter ses deux acolytes. La photo n’est pas nette mais comme j’apprécie
ce moment.
Mon côté
Punk, c’est encore un ancien de la Rue Kétanou, Mourad Musset accompagné
deux autres chanteur-se-s, Loraine Ritmanic et un
troisième larron à l’humour détonant. Il fait chaud alors, de plus en plus
chaud et quand le show se termine sur « C’est mon côté punk », l’ambiance
explose.
Christian
Olivier arrive ensuite et repose l’ambiance en démarrant calmement par
quelques textes bien sentis. Malgré les reprises des Têtes raides, on comprend
vite que cela n’a rien à voir. « Il y a beaucoup de guitares et peu de
chanteurs » Les guitaristes sont Daniel Jamet, souvenez-vous,
de la Mano Negra, de Desert Rebel, de Pause, à gauche, et Pierre-Antoine Combard, alias Peter,
à droite. Il y a aussi à la basse Pilou Basset, et à
la batterie, je ne sais pas… Comment dire ? J’aime bien cette musique,
çà décolle vraiment à la fin… et cette modeste photo brute de fonderie commence
à exprimer quelque chose de la hauteur de la chose.
Quand on sort ensuite de la salle, il devrait faire nuit,
mais non. Dans la cour pleine de paille, voilà les Balochiens,
qui sont un moment accompagné-e-s par Lise Martin.
On touche sans doute alors à l’esprit du festival, entre les crêpes, la bière
et cette année, les frites. Les spectacles se terminent en douceur après une
édition musicalement très riche.
Régis Marzin,
Article écrit et publié le 20 juin 2017
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