lundi 18 septembre 2017

16 et 17 septembre 2017, Fête de l'humanité : manifestation contre les dictatures au Togo et en Afrique

La mobilisation continue à Paris pour le départ de Faure Gnassingbé. Une manifestation principale avait de nouveau lieu à Bastille le samedi 16. Les opposants togolais battaient aussi le pavé de la Fête de l'Humanité à plusieurs reprises ce week-end pour informer le public de la fête et les militants des autres stands du Village du monde. 
Les manifestations menées tambour battant par Raymond Ayivi, étaient panafricaines et insistaient sur d'autres dictatures en Afrique, au Tchad, au Congo Brazzaville, à Djibouti ou ailleurs. 
La Fête de l'Humanité revenait aussi sur le Burkina Faso avec un débat du Village du Monde sur Thomas Sankara, le samedi à 18h, intitulé « Thomas Sankara : 30 après son assassinat hommage à l’homme intègre ». Ce débat était animé par la journaliste de l'Humanité, Rosa Moussaoui et avait comme intervenants Bruno Jaffré, biographe de Sankara, et Aly Traoré et Drissa Sow du Balai citoyen. Bruno Jaffré présentait également son nouveau livre, 'Thomas Sankara, la liberté contre le destin', un recueil de discours publié aux éditions Syllepse, au village du livre.
Cette mobilisation qui revenait sur la révolution de 2014 a Ouagadougou a aussi été l'occasion de discuter sur le lien entre le Togo et le Burkina Faso. Avant octobre 2014, le Balai citoyen s'était déplacé dans tous le pays et avait organisé des projections et débat pour discuter de Sankara et de la situation bloquée en dictature. En 2017 au Togo, c'est cette démarche d'information qui a été reprise par le Parti national panafricain (PNP) mené par Tikpi Salifou Atchadam, pour casser le blocus informationnel au Centre et au Nord du Togo. Elle a permis de faire sortir les populations dans la rue le 19 août 2017, faisant ainsi basculer l'équilibre politique du Togo.
En outre, Blaise Compaoré en janvier 2000 avait été obligé d'enlever la limitation du nombre de mandats de la constitution, mais il s'était imposé en 2005 pour un 3e mandat puis en 2010 pour un quatrième sans respecter l'ajout de la limite. Ce scénario, évidemment, les togolais n'en veulent pas, et personne n'en voudra sans doute ! C'est ce qu'ils sont venu crier haut et fort à la Fête de l'Humanité.
Régis Marzin, 18 septembre 2017

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