J’ai reçu une invitation de la part de l’« évènement haute couture et prêt-à-porter
Afro Fashion Week Paris » et du styliste designer Mike Sylla, alors
que je ne me suis jamais intéressé à la mode. Mais comme journaliste en
politique africaine, je suis tout de même intéressé par l’idée d’un défilé de
mode en rapport avec l’Afrique, et simplement curieux de voir pour la première
fois de ma vie un défilé de mode. Ailleurs dans Paris, aux mêmes heures, on
défile ou on manifeste pour la libération du Togo ou du Gabon.
Cela se passe au salon d’Automne, qui s’est installé dans des stands près du Petit et du Grand Palais, au milieu des peintures et des sculptures. Quand j’arrive, les défilés ont déjà commencé et il est délicat de s’approcher dans la salle principale ou quelques vidéastes et photographes ont déjà pris les meilleures places sous les projecteurs. Il y fait d’ailleurs très chaud, trop chaud, en cette magnifique journée d’automne. Un peu en retrait, j’observe, d’abord dubitatif, le temps de m’habituer, deux premiers défilés. Aux pauses, des musiciens proches de Mike Sylla interprètent quelques morceaux. Je commence à ressentir autre chose de plus ouvert et riche que ce à quoi je m’attendais.
Puis arrivent les mannequins portant robes et manteaux de Mike Sylla. Je redeviens photographe. La lumière est basse hors des projecteurs et les femmes marchent vite. Je n’utilise jamais de flash, par principe. Le couloir est étroit et elles passent très proches. Mon Nikon refuse de déclencher à moins de 60 ou 70 cm, et cela se complique, aïe ! Parce qu’en fait, j’hésite entre deux choses différentes, les visages et les vêtements. En photo, j’ai toujours préféré le portrait mais ce n’est pas le moment a priori. J’aime trouver des histoires à raconter en dehors de l’apparence des choses, et il n’est ici question surtout d’apparence. J’aime aussi les approches décalées, hors des standards. Je remarque dans le dos des robes et des manteaux des figures de personnages d’Afrique, peut-être certains illustres. Mais, il n’y a pas la possibilité d’analyser et d’en parler.
Ce qui est très agréable, c’est que cela bouge, passe vite.
Il faut suivre le rythme et passer
dans le « flow ». Quand cela s’arrête, après la fin euphorique, les mannequins sorties du spectacle ont l’air de personnes
normales. Au calme, ensuite, quand, je regarde mes photos, je constate que le
manque de lumière sur des scènes en mouvement a eu un effet désastreux. Il y a beaucoup
de flous, comme si j’étais un stupide débutant. La pause est finie et je retourne
aux élections en Afrique et au dossier que je termine sur les
élections locales, aux
données et aux graphiques.
Régis Marzin
Article écrit et publié le 21 octobre 2017
Cela se passe au salon d’Automne, qui s’est installé dans des stands près du Petit et du Grand Palais, au milieu des peintures et des sculptures. Quand j’arrive, les défilés ont déjà commencé et il est délicat de s’approcher dans la salle principale ou quelques vidéastes et photographes ont déjà pris les meilleures places sous les projecteurs. Il y fait d’ailleurs très chaud, trop chaud, en cette magnifique journée d’automne. Un peu en retrait, j’observe, d’abord dubitatif, le temps de m’habituer, deux premiers défilés. Aux pauses, des musiciens proches de Mike Sylla interprètent quelques morceaux. Je commence à ressentir autre chose de plus ouvert et riche que ce à quoi je m’attendais.
Puis arrivent les mannequins portant robes et manteaux de Mike Sylla. Je redeviens photographe. La lumière est basse hors des projecteurs et les femmes marchent vite. Je n’utilise jamais de flash, par principe. Le couloir est étroit et elles passent très proches. Mon Nikon refuse de déclencher à moins de 60 ou 70 cm, et cela se complique, aïe ! Parce qu’en fait, j’hésite entre deux choses différentes, les visages et les vêtements. En photo, j’ai toujours préféré le portrait mais ce n’est pas le moment a priori. J’aime trouver des histoires à raconter en dehors de l’apparence des choses, et il n’est ici question surtout d’apparence. J’aime aussi les approches décalées, hors des standards. Je remarque dans le dos des robes et des manteaux des figures de personnages d’Afrique, peut-être certains illustres. Mais, il n’y a pas la possibilité d’analyser et d’en parler.
Régis Marzin
Article écrit et publié le 21 octobre 2017
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