Régis Marzin
12 octobre 2025
Régis Marzin
12 octobre 2025
Le Fonds pour une presse libre (FPL) organise à Paris une soirée sur l’extrême droite et ses media intitulée le ‘Procès Bolloré : les médias de la haine devant le tribunal’. Le programme se présente en deux partie, la première présentant des enquêtes sur l’extrême droite et la seconde une parodie de procès de Vincent Bolloré centré sur ses media.
En introduction de la soirée, François Bonnet et Jean-Marie Leforestier du Fonds pour une presse libre (FPL) présentent l’appel à enquête du FPL sur l’extrême droite de novembre 2024. Le Fonds a proposé un financement et un soutien juridique à des media ou des collectifs de pigistes ayant un accord de publication dans un media. Neuf projets ont été retenus. Les enquêtes sont en ce début d’automne en cours de publication dans de nombreux media.
Quatre enquêtes sont présentées en ‘récit rapide’, sur l’Allemagne, l’Autriche et Gaza, Pierre-Edouard Stérin et la catho d’Angers, l’extrême droite en milieu rural, et les associations soutenues par Pierre-Edouard Stérin. Le Collectif Hors-cadre qui présente la quatrième regroupe une dizaine de journalistes travaillant pour de nombreux media, entre autres, Reporterre, Basta, Médiacités.
Cinq autres le sont pendant un débat. De gauche à droite, expliquent leurs enquêtes, Julie Lallouët Geffroy, coordinatrice de l’enquête parue dans Basta! sur le hooliganisme d’extrême droite dans les stades bretons, Floriane Louison, journaliste indépendante, membre du collectif Presse Papiers, à Marseille, sur le bilan du Front national dans sa gestion de villes, Julien Collinet, rédacteur en chef de La Topette, sur un village dans l’Orne près de Caen, Anne-Sophie Simpere, de l’Observatoire des multinationales, sur un « mapping » sur Bolloré et Stérin (FAF40), Marie Allenou, journaliste à Rue89Lyon, sur les attaques et la culture à Lyon.
François Bonnet annonce la création d’un Fond spécial de soutien juridique cofinancé par le FPL et l’organisation basée à Londres Media defence, appelé « Riposte », pour aider les media à se défendre dans des procédures judiciaires indues, les procédures-baillons. Les tribunaux de commerce sont de plus en plus utilisés contre les journalistes pour contourner la loi sur la presse.
Le ‘procès’ est une sorte de pièce de théâtre, une parodie entre humour et sérieux, sans limite bien précise entre les deux. Des diapositives fournissent quelques informations essentielles. La plupart des témoins insistent sur CNews, des effets de cette chaine, en particulier dans des déclenchements de « harcèlements ». Les informations les plus importantes sont énoncées par le procureur et l’avocate de la partie civile. Le procureur rappelle une affaire encore en cours, concernant Faure Gnassingbé et le port de Lomé au Togo. Le thème du climat revient à plusieurs reprises.
L’avocat de Vincent Bolloré, Me Tordjamn réalise une plaidoirie remarquable théâtralement parlant. Mais malgré ses talents oratoires, la condamnation est prononcée, radicale : « fascisation », « racisme », « absence de pluralisme », désinformation, discours « climaticide » …, une peine de « déradicalisation » et des privations de ses media, entre autres, sont prononcées avec « exécution immédiate ».
Nous sommes juste après l’événement historique de la condamnation de Nicolas Sarkozy, à 5 ans de prison fermes sur l’affaire libyenne. L’importance de la justice est dans toute les têtes. Nous sommes en plein brouillard sur la formation d’un gouvernement et sur l’avenir de l’Assemblée nationale. Trump continue d’agir. Il n’est pas certain que la forme de communication parodique s’adressant à un public militant déjà convaincu, choisie en seconde partie de soirée, observée par les sujets des enquêtes, soit efficace, étant donnés les enjeux. Le spectacle permettait de venir du monde pour écouter les journalistes de media moins connus que Médiapart. Un début de processus d’organisation et de structuration d’acteurs des media face à la montée de l’extrême droite se comprend.
Régis Marzin
1er octobre 2025
Le jardin d’Ecobox dans le 18e fête ses 20 ans. Quelques militant-e-s y organisent un débat sur l'avenir des projets d'écologie urbaine. Il rassemble des spécialistes des jardins partagés, des élues, des représentant-e-s d’associations et un maraîcher en Amap : sur la photo de gauche à droite, Laurence Baudelet, de l'association Graine de Jardins, ethnologue urbaine et urbaniste de formation, cofondatrices du mouvement des jardins partagés en France, Anne Claire Boux, adjointe à la maire de Paris en charge des questions relatives à la santé publique et environnementale, à la lutte contre les pollutions et à la réduction des risques, Constantin Petcu, membre fondateur du projet Ecobox et auteur du livre ‘L’Architecture Autogérée’, Sébastien Goelzer urbaniste et cofondateur de « Vergers Urbains » auteur du livre ‘Cultiver la ville’ sur ‘la Ville Comestible’, Antoine Fermé cofondateur de l’association ‘Les Cortos’ qui organise la redistribution en circuit court de produits alimentaires essentiellement biologiques venus d’Italie, Jacky Libeau, conférencier pour la Ville de Paris et créateur de « Balades aux jardins », Caroline Turquet de l’association ViniVerdi, qui a pour but de préparer la ville aux enjeux sociaux, environnementaux et alimentaires. Est caché à droite sur la photo Thomas Augais, du Bois Dormoy, jardin partagé du 18e. Sont sortis du cadre Jean Jacques Mabilat président de l’association 'Coquelicots De Paris' et Robert Pirès, maraîcher fournissant une Amap au Shakirail à côté. Est déjà partie Sylvie Pulidoc, conseillère déléguée auprès du Maire du 18e chargée de l’agriculture urbaine et de la biodiversité. A la fin du débat, invité par la radio Raptz qui enregistre, un jeune du quartier vient s’ajouter au panel et animer la discussion. Tout à droite de la photo, Isabelle Mercier, militante écologiste d’Ecobox qui anime le débat.
Je ne prends pas de notes comme je ne prévois pas d’écrire un long article, alors de mémoire... La ville de Paris annonce plus d’espaces verts entre 2025 et 2030, par exemple en remplacement des parkings dans les rues. La biodiversité en ville fait partie des objectifs. Les jardins sont importants pour la vie des villes et pour avoir des lieux agréables en période de réchauffement climatique. Il y a une forte demande de jardinage, alors qu’après 1945 l’activité semblait passée de mode. Quelques animaux réapparaissent dans les villes, rapaces ou renards, même si la situation est inquiétante pour d’autres animaux. De nouveaux projets continuent d’apparaitre régulièrement. Pour cultiver en ville, il serait possible remettre des arbres fruitiers et de régénérer du sol, en tenant compte de la pollution des plantes, en connaissant les parties des plantes qui la capte. L’éducation des enfants au goût et à la connaissance de la nature est essentielle. La question du lien entre les lieux et les quartiers revient tout au long du débat. La question de la motivation des « militant-e-s » et « agissant-e-s » dans un contexte de recul de l’écologie est aussi abordée.
Régis Marzin
21 septembre 2025
Comme l’an passé, le programme des conférences et concerts des Estivales de la permaculture à Montreuil, est « alléchant ». Ce n’est même pas une alternative à la Fête de l’Huma, c’est bien plus, c’est une destination qui s’inscrit maintenant automatiquement dans mon agenda de fin d’été et j’y invite un maximum d’ami-e-s. Il s’agit de la dixième édition du festival depuis 2014. Presque tous les conférenciers sont déjà venus au festival. Il ne pleut jamais à Paris, sauf ce week-end-là, et si la météo ne dérange pas vraiment les activités, il y a moins de monde.
J’arrive à la fin de la conférence de Suzanne Husky qui présente les activités de régénération des rivières avec ou sans castors. Je note qu’il est important que l’eau des rivières puissent couler plus doucement. Si un arbre tombe dans une rivière, c’est utile de le laisser car il peut créer une modification du cours, un ralentissement, un cheminement de l’eau propice à plus d’espèces animales.
Yvan Sache, professeur à l’AgroParisTech et à l’Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement, enchaine sur les pesticides. Son exposé commence par une histoire de l’agronomie de sa vision classique aux évolutions des années 2000. Il dénonce au passage le rejet du discours scientifique dans le contexte du vote de la loi Duplomb, qui ramène 50 ans en arrière. Il énumère quelques maladies qui ont touchés les plantes en commençant par le mildiou à l’origine de la famine en Irlande entre 1846 et 1851 et qui a créé le besoin de fongicide et amené l’utilisation du cuivre.
Les insecticides utilisés massivement depuis 1955 se confrontent de plus en plus à des résistances et deviennent inutiles, ce qui montre qu’ils correspondent à une stratégie non durable. Ils sont surtout utilisés dans certaines cultures intensives, en France, en Ile-de-France et au Nord, autour de Bordeaux et dans les zones viticoles près de la Méditerranée. Pour limiter l’utilisation des pesticides, plusieurs voies sont suivies : limiter les contaminations, augmenter la diversité génétique à plusieurs échelles, du champ jusqu’à la coopérative. Il donne l’exemple de deux espèces de riz en rang alterné qui en Chine permet d’arrêter une maladie. Dans les cultures de céréales, le mélange permet aussi de limiter les fongicides. La gestion de l’information est importante. La confusion sexuelle est utilisée pour perturber la reproduction d'insectes ravageurs. En agroécologie, des arbres permettent de jouer sur le nombre de prédateurs. En ville, l’interdiction des pesticides par la loi Labbé a été très bien acceptée. Le chercheur compare trois types d’agricultures, conventionnel, bas intrants et biologique.
Christophe Gatineau jubile d’entrée de jeu. La justice vient de reconnaître qu’on avait oublié les animaux non ciblés dans les protocoles d’autorisation des pesticides, en particulier les abeilles et, ses amis dont il est venu faire l’éloge, les vers de terre. Même les abeilles vivent dans les sols. Le ver de terre sert de nourriture a un grand nombre de prédateurs. 4400 (7000) espèces sont dénombrées et les lombrics sont les espèces les plus connues. Le ver de terre est hermaphrodite protandre, successivement mâle puis femelle. Aujourd’hui, les vers de terre sont menacés dans les espaces agricoles, par la loi qui les oublie, les sols nus, le travail intensif du sol, le labour profond, les engrais de synthèse, les outils tournants comme les rotovators et les pesticides utilisés fréquemment. Les vers de terre de compost, qui se multiplient plus vite, ne sont pas menacés.
La pluie tombe pendant 45 minutes avant les concerts, assez calmes, Célestin, Pépin, et Bernard.
Le lendemain, les conférences recommencent sur les poissons, avec la présentation de Sébastien Moro. De nouveau arrivé à la fin, je me réjouis d’entendre que le labre nettoyeur, bien que petit, est si intelligent qu’il est plus fort que les chimpanzés et les éléphants dans le test du miroir. Le test de biais de jugement permet de percevoir la sentience, la capacité à ressentir des émotions. La femelle cichlidé zébré en fonction de sa relation avec un mâle accélère ou ralentit dans des tests, comme si elle était heureuse ou déprimée. Il estime le nombre d’espèces de poissons à entre 33000 et 36000, très mal connues. Les poissons utilisent des modes de communication divers, tactile, visuel, acoustique, chimique et même électrique.
Eric Escoffier revient à Montreuil pour parler de « permaculture et de systèmes régénératifs ». Il se présente comme formateur de l’association Permaculture sans frontières. Son propos est teinté de références à la chimie. Ainsi, en introduction, il définit les molécules organiques comme celles disposant d’une liaison C-H (et pas C-C). Il démarre très loin, il y a 2,5 milliards d’années au démarrage de la photosynthèse oxygénique, au début des ancêtres des algues, expliquant que, depuis, la photosynthèse des feuilles permet, seule, de créer la matière organique dont dépendent les êtres vivants. « Nous sommes de la salade transformée » dira l’intervenant suivant ! Il situe il y a 500 millions d’années la sortie de la vie de la mer. La déforestation a commencé il y a 12000 ans au néolithique. Les humains ont conduit à une imperméabilisation des sols. Aujourd’hui, les inondations, les sécheresses et les incendies se déroulent dans les mêmes espaces. L’étanchéité à l’eau provoque de l’érosion. L’eau descend trop vite par les rivières.
Il travaille sur la régénération des sols en utilisant la ‘permaculture australienne’. Dans la production agricole, un des objectifs est de multiplier les calories au lieu d’en perdre, pour aller vers plus d’ « abondance ». Il se concentre sur des principes et voit la technique comme secondaire. Il cherche à trouver des périodes conjonction humidité-chaleur. Au niveau climat, le pourtour méditerranéen avec ses périodes longues sans pluie est plus compliqué que le sahel. La photosynthèse se fait beaucoup à l’ombre. Il est possible de récupérer les photons dans plusieurs étages de végétations. Plus les plantes sont serrées et diversifiées, plus elles produisent. Il ne cherche pas à trouver des ‘associations’. La diversité des plantes peut éliminer un problème d’escargots et de limaces, par exemple. Il ne désherbe pas. Il travaille sur la fabrication su sol, la pédogenèse, l’équilibre air/eau du sol, les microorganismes (bactéries aérobies, les amibes, les champignons, les ions à 2++, tels que l’ions de Calcium (Ca2+) Le sol est toujours couvert, jamais travaillé, pour arriver à des strates, d’un sol pédologique, avec litière, humus, argiles structurés, argiles destructurés. La perméabilité permet la fertilité. L’eau liquide est toxique. Il conseille de ne pas enfouir les matières organiques. Il utilise les filaments de champignons saprophytes et mycorhiziens qui transportent l’eau et décomposent la matière organique et compte sur la captation de l’eau atmosphérique par les feuilles.
L’exposé complet serait beaucoup trop long et l’auteur est obligé de résumer, d’abréger et de continuer par un échange avec les plus intéressé-e-s. Je le croise vers 2h et nous évoquons, l’Afrique, le sahel et l’Afrique équatoriale, plusieurs pays dans lesquels il se rend régulièrement.
Le professeur émérite (en retraite) Luc Abadie termine sur la biodiversité. Il pourrait y avoir 10 millions d’espèces animales et végétales, sans compter les milliards de types de microbes. Ce qui met très longtemps à se faire peut disparaître rapidement sans avoir le temps de redémarrer. Les espèces interagissent et il faut éviter de modifier. Il est important de considérer l’hétérogénéité spatiale et temporelle. Nous sommes au début d’une sixième crise d’extinction. Le taux d’extinction des invertébrés est de 1,5% en 500 ans, mais les extinctions s’accélèrent maintenant rapidement, avec des débuts d’exponentielles dans les courbes. Cela touche les insectes, les oiseaux, la mer, etc. La diversité des espèces et génétique offre une sécurité. Les causes de la perte de biodiversités se trouvent dans la pollution, la destruction des milieux naturels, la surexploitation des ressources, le changement climatique, les espèces envahissantes. Les causes principales sont liées à l’agriculture, qui impacte à la fois le climat et la biodiversité. En Europe, 25% des oiseaux ont disparu, en nombre.
Le changement climatique provoque des déplacements d’animaux et de plantes. Dans le futur, la chaleur dans l’humidité va provoquer, dans certaines parties du monde, des risques important pour la santé, par difficulté à transpirer et pourrait provoquer des migrations climatiques. Les arbres ne pourront pas bouger assez vite. Tout en se méfiant des discours positifs sur l’adaptation, Luc Abadie essaye de ne pas être trop négatif et de terminer sur des opportunités, en évoquant le reverdissement des villes. Répondant aux questions, il évoque la question délicate de la responsabilité de la situation dans l’agriculture. Les solutions complexifient et augmentent le temps de travail.
Le festival se termine de manière beaucoup plus bruyante que la veille, avec The Red Riding, qui met la scène à feu et à sang (la photo), Lipstick vibrators et le rock joyeux de Louis Lingg and The Bombs.
Régis Marzin
15 septembre 2025
Aergelc'h sot ar Sul-mañ da noz e Gouel ar C'hrabaned e Plouarzel ! Les Ramoneurs de Menhirs a laka da greskiñ un engroez gouez ! War an dachenn sonerezhel int kreñv-tre, en ur stumm brav. Ar vugale a dañs ar gavot war al leurenn. Tud yaouank a slam, ha kalz a goll ur skoed. Kanaouennoù Béruriers noirs a vez kanet a-unvouezh. Kalz muioc'h a dud a vez nec'het gant ar re yaouank eget a-raok, Trump ha Poutin zoken. Ouzhpennet em bije Bolloré. Dédé, ar maer, a echu war al leurenn en ur reuz. Abaoe pell n'em eus ket santet kement a sincerite a-berzh an arzourien. Nerzhus eo ar meskaj etre ar rummadoù. Ar meskaj brezhonek, galleg, ha sevenadurioù all a sioula ar speredoù. An doujañs hag ar c'hoant da zegemer an diforc'hioù a zo kalz. Bet on bet e kantadoù a sonadegoù e-kerzh ma buhez, hag an hini-mañ a drec'h ar re all.
Ambiance de folie ce dimanche soir à la Fête du crabe à Plouarzel ! Les Ramoneurs de Menhirs enflamment un public déchaîné ! Musicalement, ils sont très forts, en pleine forme. Les enfants dansent la gavotte sur la scène. Des jeunes slament et beaucoup en perdent une chaussure. Les chansons de Béruriers noirs sont reprises en cœur. La jeunesse emmerde beaucoup plus de monde qu’avant, jusqu’à Trump et Poutine. J’aurais bien ajouté Bolloré. Dédé, le maire, finit sur scène dans la pagaille. Depuis longtemps, je n’ai pas ressenti une telle sincérité des artistes. Le mélange des générations est vivifiant. Le mélange des cultures bretonne, française et autres, apaisent les esprits. La tolérance et le désir d’un bon accueil des différences est bien présent. J’ai été à des centaines de concerts dans ma vie et celui bat tout les records d’émotion et d’humanité. Le feu d’artifice prend tout son sens pour finir.
Régis Marzin
4.8.25
Festival Rhizomes, soleil le samedi, pluie le dimanche, puis de nouveau le soleil, pas de soucis, à Paris, il ne pleut jamais. Interzone au parc René Binet : Serge Teyssot-Gay à la guitare, Khaled AlJaramani au oud syrien avec un invité surprise, Blaise Merlin, lui-même, l’organisateur de Rhizomes, au violon. Je n’ai pas amené mon vrai appareil photo et j’hésite à prendre des photos. Cela me fait tellement de bien aux oreilles. Je me rends compte que dans cette ambiance assez intime, essayer de faire discrètement quelques photos pourrait déranger, toucher à quelque chose de fort et fragile, alors je n’essaye pas, et je continue de savourer jusqu’au bout, les yeux fermés. Les paroles sont en arabe surtout des poèmes dont certains anciens. En fin de journée, je demande si Interzone, n’a pas déjà joué ici, car je me souviens vaguement d’une image que j’aime beaucoup. En effet, Serge Teyssot-Gay a déjà joué dans ce parc en 2011 mais avec un autre joueur d’oud et un autre groupe. J’espère que cela ira bientôt mieux en Syrie pour que Khaled AlJaramani, avec qui je discute un peu de processus transitionnel et de nature des régimes politiques, puisse y aller jouer sereinement.
Régis Marzin
Mediapart Festival 2025, samedi 7 juin, au Point Fort à Aubervilliers, conférence-débat : « #MeToo : le risque de backlash », avec Marine Turchi, Mediapart, Claude Vincent, avocate dans le cadre du procès Depardieu et membre du Syndicat des Avocats de France, Rokhaya Diallo, journaliste et autrice, Nadège Beausson-Diagne, actrice et autrice, animé par Lénaïg Bredoux, Mediapart. La foule, impossible de s’approcher pour prendre des photos. Trop occupé par la rédaction de mes livres sur les élections en Afrique, je choisis de ne pas prendre de notes et de ne pas écrire d’article.
Régis Marzin
8 juin 2025
Première sortie de printemps à exposition ‘Paris noir, Circulations artistiques et luttes anticoloniales, 1950 – 2000’, du 19 mars au 30 juin 2025 au Centre Pompidou : beaucoup d’œuvres attirent notre regard et stimulent nos réflexions. Voici juste deux œuvres qui ont simplement attiré mon attention
Beaufort Delaney, Marian Anderson, 1963
Emil Cadoo, Double exposure, self portrait, vers 1960
Régis Marzin
Paris, 19 mai 2020