Nilüfer Göle, sociologue et directrice d’études à l'EHESS, auteure de "Musulmans au quotidien, une enquête européenne sur les controverses autour de l’islam", La Découverte, Paris, 2015, présente la conférence "Musulmans « ordinaires » d’Europe", organisée par le Campus Condorcet, au Lycée le Corbusier à Aubervilliers.
Nilüfer Göle a voyagé en Europe pour étudier les "controverses", en multipliant des échanges sur des thèmes comme le voile, les mosquées, ou l'alimentation halal.
Nilüfer Göle a voyagé en Europe pour étudier les "controverses", en multipliant des échanges sur des thèmes comme le voile, les mosquées, ou l'alimentation halal.
Elle affirme sa volonté de sortir de la société du spectacle (Guy Debord), parce que le spectacle "empêche de se lier", de "soustraire la vie publique de la vie médiatique", parce que les gens ne se voient maintenant qu'au travers des media. Elle insiste sur l'idée de "surmonter le rejet et se familiariser avec l'autre, grâce au "potentiel créatif dans l'espace public", illustré par une présentation d’œuvres artistiques questionnantes.
Au début du débat, le politologue et élu local d'Aubervilliers, Abderrahim Hafidi, s'éloignant de la culture du consensus albertivilarienne, exprime fortement sa déception, parce que, pour lui, il faut se replacer dans "une histoire complexe de Napoléon à la guerre en Irak".
Une autre personne du public remarque que les technologies actuelles réduisent les distances entre les lieux géographiques. Nilüfer Göle voit plutôt les technologies en question, internet, comme un frein à la rencontre réelle avec une "familiarisation", entre les uns et les autres. Elle estime que "le rôle des intellectuels doit changer" et conclut sur son rôle de "traductrice".
Régis Marzin, 16.1.17, 22h45
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