Dès que j'arrive à Ta Parole, je suis sous le charme de Raphaële Lannadère. Ce seront mes meilleures photos, parce que ce sera ce que je préférerai au niveau musique et chanson. Mais, je ne le sais pas encore ! J'oublie tout de suite mes pérégrinations gabonaises, contre-temps de l'après-midi, et l'orage de début de soirée. A la pause, des ami-e-s me disent que la veille, j'ai manqué un beau concert de Babx.
Ensuite, c'est les 'sages comme des sauvages'...
... puis Féloche with the mandolin orchestra, plein d'humour, de romance décalée. J'aime beaucoup aussi. C'est vrai, la mandoline, c'est joli. Les sérénades post-modernes sont un peu comme les chansons aiguës de Philippe Katerine, cela surprend au début, puis ça passe comme une lettre à la poste.
Le dimanche, je commence par louper toutes mes photos. Jehan et Lionel Suarez sont dans un style assez classique de Ta parole, de la chanson sociale engagée et assez parisienne.
Chouf est assez rock. J'aime bien le festival Ta parole, parce que je n'ai pas de bonne connaissance de la chanson française, et que c'est là que j'ai tout appris depuis quelques années. Pour le rock, c'est autre chose...
Comme prévu, il y a foule pour la rue Kétanou. Je galère pour faire quelques photos, parce que je ne veux pas déranger le public. Seuls sont sur scènes Mourad Musset et Florent Vintrigner avec 2 musicien-ne-s. Olivier Leite n'est pas là. Le spectacle est composé de pas mal de chanson des 2 premiers albums que je connais, alors qu'ils ont sortis d'autres albums depuis 2009. Au début, je m'interroge sur l'évolution des textes. Que peuvent bien raconter ces artistes dans une époque comme la notre, bien étrange époque, entre attentats, manifestations agitées, et élections de 2017 ?... mais c'est la fête, et ça danse surtout!
Cette année, je me rends compte que le festival Ta parole est aussi un moment de discussion sur l'actualité sociale parisienne, parce que je suis trop africain maintenant et parfois un peu perdu au milieu des subtilités du militantisme parisien. Il y a des tables de presse. Le festival finit sur une intervention d'un intermittents du spectacle, Loïc, de la Compagnie Jolie Mômes. Très mobilisé contre la loi Khomry, il dénonce le rôle du Medef. Suite à une action au siège du syndicat patronal, il est victime d'une répression judiciaire abusive.
Le festival insiste aussi beaucoup sur une autre lutte, celle de la sauvegarde du lieu, la Parole Errante, menacé à la fin de l'année, de fermeture. Beaucoup de gens aiment cette salle indépendante, engagée, qui n'est pas seulement utile à Montreuil mais est utile à tout Paris (pétition) A suivre...
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